Marketing sportif
La vente de la Formule 1 pourrait être bouclée ce mardi par le groupe américain Liberty Media, pour un montant de 8,5 milliards de dollars (7,6 milliards d'euros).

Le grand argentier de la F1, l'Anglais Bernie Ecclestone, a confirmé l'accord en marge du Grand Prix d'Italie à Monza ce week-end, alors que ce dossier est ouvert depuis des mois, selon le magazine spécialisé allemand Auto Motor und Sport.

Interrogé par plusieurs journalistes avant le départ de la course dimanche, Ecclestone n'a pas voulu faire de commentaire. Selon Auto Motor und Sport, le groupe américain Liberty Media, coté en Bourse à New York, va effectuer ce mardi le premier des deux versements du montant total, estimé à 8,5 milliards de dollars, à l'actionnaire majoritaire, le fonds CVC Capital. Ce dernier détient 35,5% de Delta Topco, holding financière qui encaisse les revenus commerciaux de la discipline reine des sports mécaniques.

Les revenus sont, eux, générés et gérés par Formula One Management (FOM), la société dirigée par Bernie Ecclestone (lequel détient 5% des droits commerciaux de la F1 à titre personnel).

Si la vente se confirme, on ne sait pas ce qu'il adviendra d'Ecclestone, 85 ans, personnage incontournable de la F1 dont il a fait un business planétaire. «Je ferai ce que j'ai toujours fait: c'est moi qui déciderai du rôle que je jouerai», a-t-il déclaré à Monza au journaliste d'Auto Motor und Sport.

Crise

CVC Capital Partners, qui avait investi en F1 en 2006, a déjà vendu une bonne partie de ses actions en 2012, à Waddell & Read, un fonds américain (21%), au fonds BlackRock et au fonds souverain norvégien Norges. Cette année-là, l'ensemble de ces transactions avait représenté un montant d'environ 2 milliards de dollars.

La F1 est l'un des sports les plus médiatisés au monde, grâce à une vingtaine de Grands Prix étalés entre mars et novembre sur toute la planète. Mais depuis 2014, ce sport vit une crise sans précédent en raison notamment d'un manque d'intérêt sportif flagrant et d'une audience globale en baisse.

Le dossier de sa vente est un serpent de mer. En juin 2015, des médias affirmaient que le propriétaire des Miami Dolphins, équipe de la Ligue nationale de football américain (NFL), et le Qatar, via son fonds d'investissement QSI, envisageaient de racheter les 35,5% détenus par CVC Capital. Ce rachat ne s'était alors pas fait.

Liberty Global et un autre gros groupe américain, Discovery Communications, avaient également tâté le terrain en 2014, sans résultat, selon d'autres informations de presse. Le nom du groupe de télévision par satellite Sky avait également circulé.

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