Sus aux files d’attente! Tel est le mot d’ordre d’Emmanuel Alquier, le fondateur de Hurikat. Sa start-up propose une application pour éviter les queues interminables: «Musées, magasins, restaurants, administrations, lieux touristiques, hotlines téléphoniques…, nous proposons des tableaux d’affluence avec des couleurs (vert, orange, rouge…) selon l’attente», précise le jeune manager diplômé de l’Essca. Mais la fonctionnalité la plus innovante est autre: les utilisateurs d’Hurikat peuvent prévenir en temps réel les membres de la communauté de l’affluence en fonction des lieux où ils sont. Une sorte d’info-trafic des files d’attente.
L’application mobile, disponible sur IOS et Android, a été lancée en version bêta en juin 2015, avant sa vraie sortie en juin 2016. Elle est disponible en six langues. Hurikat est dans la file d’attente depuis sept ans. «Nous avons commencé par nous intéresser aux services clients, puis nous nous sommes spécialisés dans le tourisme en informant sur les temps d'attente dans les lieux très fréquentés comme le Colisée de Rome ou la tour Eiffel et en redirigeant les internautes vers un site d’achat de billets coupe-files», précise Emmanuel Alquier.
Orientation B to B
Aujourd’hui, Hurikat cherche donc à se développer dans un usage quotidien en France, et au Brésil (depuis juin dernier), pour se rendre en boutiques, au restaurant ou dans des administrations au meilleur moment. «Nous recensons aujourd’hui 450 000 lieux dans l’hexagone», note le fondateur de la start-up. Hurikat compte quatre salariés à temps plein et se développe pour l’instant sur ses fonds propres. «La question de lever des fonds se pose pour l’avenir», remarque Emmanuel Alquier.
La start-up mise aujourd’hui sur le B to B pour gagner de l’argent: «Nous allons commercialiser notre logiciel de gestion de l’affluence auprès des enseignes, afin qu’elles puissent optimiser leur staffing et améliorer la satisfaction client.» Prochaine étape de développement? «Les pays émergents comme la Turquie nous intéressent beaucoup car ils sont passés directement au mobile, en sautant l’étape desktop, conclut le dirigeant. Les États-Unis sont aussi dans le viseur, mais il faut pouvoir investir.»