Data
Selon un sondage réalisé par Symantec, la quasi totalité des entreprises ne comprend rien à la prochaine réglementation européenne sur les données personnelles. Un gros souci lorsqu'on prend conscience des sanctions en cas de non conformités...

Le chiffre est éloquent: 96% des entreprises des trois principales économies européennes ne comprennent pas encore clairement le règlement européen de protection des données personnelles (RGPD), adopté en avril dernier, selon une étude de la société de protection informatique Symantec. Il doit entrer en vigueur au printemps 2018. Texte désormais de référence au niveau européen, en remplacement de la directive sur la protection des données datant de 1995, le RGPD vise à renforcer l'obligation faite aux entreprises qui travaillent en Europe de protéger les données personnelles de leurs utilisateurs et clients. Si vous estimez faire partie de cette portion d'entreprises, nous vous conseillons de lire notre article «Comment se préparer à la prochaine loi data ?»

L'étude de Symantec, qui est incluse dans le rapport européen sur la confidentialité des données, a été réalisée auprès de décideurs informatiques et dirigeants d'entreprise en Allemagne, Royaume-Uni et France, dont 900 dans l'Hexagone. Parmi ces derniers, 92% des dirigeants et décideurs français s'inquiètent de ne pas être en conformité au moment de l'entrée en vigueur de la RGPD, mais seuls 25% d'entre eux estiment qu'ils s'agit d'une de leurs principales priorités. La data, un souci ? 

Pas une priorité, et pourtant...

Paradoxalement, les dirigeants français se montrent plus optimistes que leurs confrères allemands ou britanniques, puisque 32% estiment leurs entreprises déjà prêtes, contre seulement 26% dans les deux autres pays.

«Il y a une déconnexion évidente et significative entre l'importance que revêt la confidentialité et la sécurité des données pour les consommateurs, et la priorité des entreprises. Il reste certes quelques mois pour se préparer, mais le passage à l'action doit être rapide», selon Laurent Lecroq, le directeur général de Symantec France, cité dans le communiqué. 

Plus d'un dirigeant français sur cinq (22%) pense par ailleurs que son entreprise ne sera pas prête, ou seulement en partie, à intégrer le RGPD en 2018 et plus de la moitié de ces derniers (53%) qu'ils ne seront qu'en partie prêts. Pourtant, l'intégration du RGPD est vu comme un avantage concurrentiel pour 43% des responsables français, contre à peine 30% dans les deux autres pays, et plus de la moitié (53%) estiment que cela sera lié à la réduction du risque de perte de données personnelles.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.