Marketing sportif
Le département de la Vendée, propriétaire de l’événement, est le principal bénéficiaire du Vendée Globe. La course à la voile, qui s'élancera dimanche, offre un coup de projecteur sur le département, en France, mais aussi à l’international. Les retombées économiques sont très importantes.

Le vainqueur du Vendée Globe est déjà connu: c’est le département lui-même. Le conseil général est propriétaire de l’événement depuis 2003 à travers une société d’économie mixte dans laquelle se retrouvent aussi la ville des Sables-d’Olonne, départ et arrivée de la course, et quelques entreprises locales. Durant trois mois, le temps nécessaire aux skippeurs pour effectuer un tour du monde, la marque Vendée sera particulièrement mise en avant. Lors de l’édition précédente, en France, cette exposition avait été valorisée l’équivalent d’une campagne publicitaire de 180 millions d’euros, selon Kantar Media.

Autant dire que l’investissement initial, un budget d’organisation de 12,3 millions d’euros, est largement rentabilisé. «Le Vendée Globe est un bien public, estime Yves Auvinet, président du conseil général. Cet événement permet de montrer le dynamisme de notre département.» La course est un outil de communication incroyable pour la région, en externe, interne et pour le corporate.

Aux Sables-d’Olonne, le «village» de la course devrait accueillir un million de visiteurs. Dimanche, pour le départ, c’est plus de 300 000 personnes qui sont attendues le long du chenal et sur les côtes. Lors de l’édition précédente, en novembre 2012, les hôtels et différents hébergements de toute la région avaient enregistré 313 000 nuitées, et, au total, les retombées économiques directes avaient été évaluées à 38 millions d’euros.

Chaque Français touché 60 fois

En interne, dans le département, le Vendée Globe est aussi un formidable levier de mobilisation. Durant trois mois, la course sera un fil rouge pour toutes les écoles vendéennes. L’épreuve servira de support à des cours de géographie, d’histoire ou bien de technologie.

Mais l’événement rayonne bien au-delà de la région, notamment grâce à une couverture médias toujours plus importante. En 2012, selon Kantar Media, chaque Français a été touché en moyenne 60 fois par une info concernant le Vendée Globe. Cela correspond à 6000 UBM (unité de bruit médiatique) générés, quand le Tour de France et Roland-Garros n’en profitent que de, respectivement, 4 200 et 2 500.

Dimanche, plus de 30 chaînes retransmettront le départ en direct, dont plusieurs étrangères. La visibilité de la course hors de France est d’ailleurs un objectif. Aux Sables, 150 médias étrangers sont sur les pontons de départ, et 190 pays seront couverts. De quoi mettre en avant la marque Vendée auprès d’investisseurs internationaux ou d’ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises vendéennes. Sodebo, partenaire du Vendée Globe, et PRB, sponsor d’un bateau et double vainqueur de l’épreuve, l’ont bien compris.

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