Influence marketing

Selon nos informations, la start-up française Octoly, qui permet aux marques de faire tester leurs produits par des influenceuses, s’apprête à lancer une nouvelle offre. Baptisé Octolab, ce service a pour objectif de permettre aux marques de cocréer des produits avec les 910 youtubeuses et 915 instagrameuses présentes sur la plateforme.

Les marques vont pouvoir lancer des enquêtes quantitatives (questionnaires en ligne) auprès des jeunes créatrices du web et même des études qualitatives (groupes de travail) en dialoguant directement avec elles. En outre, ces influenceuses pourront interroger à leur tour leur communauté pour un avis plus large.

«L’objectif est de créer des produits plus adaptés, en phase avec les jeunes. Quelle couleur, quelle forme, quelle composition, quel packaging? Octolab est en somme un cabinet de tendances en ligne», détaille Thomas Owadenko, PDG fondateur. Par exemple, une marque souhaitant lancer une gamme de mascara pourra interroger les créatrices sur le choix d’une brosse: en silicone ou en poils? Le concept a du reste déjà été testé par Octoly et la marque beauté SLA, qui a conçu un pinceau au nom de la jeune youtubeuse Juste Zoé.  

 

Disruption du marché de la beauté


«Ce projet se situe au coeur de la disruption du marché de la beauté sous l’effet des réseaux sociaux», explique Thomas Owadenko. En effet, si l’audience s’est déplacée vers les médias sociaux, les marques ont encore du mal à toucher les influenceurs du web. 

Parallèlement, de nouveaux acteurs ont fait une entrée fracassante sur le marché, précisément grâce à ces plateformes sociales. Pour lutter, les grandes marques se lancent dans les acquisitions: l’américain Estée Lauder a racheté Too Faced pour 1,2 milliard de dollars. Même stratégie pour le français L'Oréal, qui multiplie les acquisitions de jeunes pousses de la cosmétique aux Etats-Unis comme Urban Decay, NYX ou IT Cosmetics. 

Du reste, de plus en plus de youtubeuses créent leurs propres marques, qui cartonnent car elles s’adaptent à ce que réclament leur communauté. «En fait, les barrières à l’entrée du marché de la beauté n’ont jamais été aussi faibles. De petites marques hyper-malignes et talentueuses ont compris cela partout dans le monde et attaquent les grosses marques en accédant directement au consommateur final. Octoly déploie aujourd'hui des outils et des offres pour permettre aux marques de reprendre la main», assure l’entrepreneur.

 

89% des youtubeuses beauté connectées

Cofondée en 2014 par Thomas Owadenko, Jean-Marc Druesne et Fabien Guiraud, Octoly a levé 1,1 million d’euros en octobre 2015, auprès d’Otium Capital, d’Hi-Media et d’un groupe de business angels. Plus de 120 marques utilisent ce service, à l’instar de Clarins, L'Oréal ou Guerlain. Et 89% des youtubeuses beauté faisant plus de 1 000 vues à chaque vidéo sont connectées à la plateforme, selon Thomas Owadenko. Ainsi, déjà plus de 40 000 produits ont été placés dans des vidéos d'influenceurs depuis la création de la plateforme.

A noter également une autre nouveauté pour Octoly: l’ouverture de la plateforme aux produits de mode, avec déjà une première marque: Le Slip français, qui propose ses produits aux blogueuses mode.

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