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Analyser des milliards de requêtes d’internautes pour être capables de proposer des scénarios aux annonceurs, tel est le credo de Captify, spécialiste de la search intelligence.

«Nous avons développé une technologie qui s’appuie sur la linguistique, pour trouver le sens de ce que les gens cherchent sur internet», explique Vincent Pelillo, directeur général de Captify France. L’entreprise spécialisée dans la search intelligence a été créée il y a cinq ans au Royaume-Uni. Elle est détenue par deux fonds d’investissement: Smedvig Capital et Panoramic Growth Equity. Présente aux États-Unis, en Allemagne et depuis novembre 2015 en France, la société s’appuie sur l’analyse de plus de 20 milliards de recherches chaque mois, soit une masse critique largement suffisante. «Captify fonctionne avec du machine learning, c’est-à-dire qu’il y a des batteries d’algorithmes qui comprennent, classent et catégorisent les intentions des internautes, précise Vincent Pelillo. Comprendre le sens de ce que les gens cherchent sur internet est fascinant. Cela nous permet d’arriver à établir des connexions non intuitives: nous avons par exemple trouvé des liens entre les conducteurs d’un véhicule break et les propriétaires de chien.»

Bâtir des scénarios d'intention

Captify travaille avec les agences de pub et les trading desk pour le compte des annonceurs. «Nous leur fournissons cette solution publicitaire afin de cibler les internautes», note le DG France. Captify bâtit des scénarios d’intention ou de sens au service du brief de l’annonceur: «Il peut s’agir par exemple d’identifier des déçus des opérateurs pour Orange. Nous avons repéré des millions d’internautes qui étaient dans ce cas de figure pour ensuite les cibler, poursuit Vincent Pelillo. Pour American Express, nous avons également identifié des scénarios et des datas spécifiques afin de les aider à vendre leurs différentes cartes dont la platinum.» Parmi ses clients, il y a aussi Sony, Samsung, ou encore Warner Bros.

La société compte aujourd’hui 140 salariés dans le monde. En France, il y a une dizaine de collaborateurs et l’équipe devrait doubler dans l’année. Dans les bureaux parisiens de Captify, installés dans le XVIIe arrondissement, il y a des commerciaux, des experts clients stratégie (qui conçoivent ces scénarios), et des spécialistes du trading. Avant de rejoindre la start-up Captify, Vincent Pelillo avait dirigé l’agence Madvertise et participé au lancement de Double Click en France en 1998. Il avait également fait partie des aventures Multimania et Yahoo.

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