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L’entreprise américaine connaît des difficultés en Chine. Apple a retiré plusieurs applications de son magasin en ligne, dont celui du journal américain. La marque est désormais dépassée par ses concurrents locaux.

Apple a retiré l'application du New York Times de la version chinoise de sa boutique en ligne, alors que le site internet du journal se trouve déjà bloqué en Chine depuis plusieurs années. «Depuis quelque temps déjà, l'application du New York Times ne permettait plus d'afficher aucun contenu pour la plupart de nos usagers en Chine, et nous avons été informés qu'elle violait la réglementation locale», a indiqué à l'AFP Carolyn Wu, porte-parole d’Apple.

Pour les usagers de produits de la marque à la pomme enregistrés en Chine, impossible désormais de télécharger depuis la boutique d'applications mobiles du groupe celle du média américain. D'autres applications (Facebook ou Youtube, par exemple) peuvent être téléchargées mais également non utilisées à cause du vaste système de censure mis en place par le régime communiste chinois bloquant plusieurs réseaux sociaux et plateformes. C’est aussi le cas pour de nombreux médias internationaux, notamment Bloomberg News, Reuters, Wall Street Journal et Le Monde.

Apple a des difficultés en Chine

Le New York Times avait lui-même été dans le collimateur de Pékin après avoir publié en 2012 une enquête évaluant la fortune de la famille de Wen Jiabao à 2,7 milliards de dollars, un sujet tabou dans le pays. D’ailleurs, un journaliste du NYT avait ensuite dû quitter la Chine en janvier 2014, les autorités ne lui ayant pas délivré de visa. De son côté, Apple avait déjà eu maille à partir l'an dernier avec le système de censure chinois: ses services Itunes Movies et Ibooks étaient devenus inaccessibles dans le pays en avril dernier, désactivés moins de sept mois après leur lancement.

La Chine reste un marché crucial mais difficile pour Apple. Ses ventes se sont effondrées de 30% sur un an au 4e trimestre 2016 (terminé fin septembre) dans le pays, tandis que sa part de marché a fondu drastiquement autour de 10%. Au premier semestre 2016, la marque s’est vu dépassée en tête du marché chinois des smartphones par ses concurrents locaux, dont Huawei (16% de part de marché), et de nouveaux venus inconnus hors de Chine, tels Vivo et Oppo (13% chacun), ainsi que par le pionnier local des objets connectés Xiaomi (12%), rapporte le cabinet Canalys.

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