Le Jury de déontologie publicitaire se réunit ce vendredi 10 mars au matin pour évoquer l’affaire Yves Saint Laurent: la marque est dans la tourmente pour sa publicité montrant des mannequins anorexiques dans des postures dégradantes. La campagne diffusée par la marque dans le cadre de la Fashion Week mais aussi de la Journée internationale des droits des femmes n’en finit pas de faire polémique. L’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) a reçu depuis vendredi dernier plus de 250 plaintes de personnes physiques. «Cette réunion du jury de déontologie publicitaire s’inscrit dans le cadre d’une procédure d’urgence, l’ARPP l’a saisi pour des manquements graves aux règles déontologiques.» Si le jury n’a pas de pouvoir de sanction, sa décision sera probablement publiée lundi 13 mars et notifiée aux différents acteurs concernés (Yves Saint Laurent, afficheurs, médias…). «Il s’agit d’une affaire hors norme et il faut remonter à la fin des années 1990 pour retrouver une polémique avec une telle résonnance et aussi une telle unanimité contre une publicité», analyse Stéphane Martin. La campagne d’Yves Saint Laurent s’est arrêtée mercredi soir.