Dossier Evénementiel
En attendant la construction d’un nouveau parc des expositions, la ville rose mise sur des infrastructures rénovées pour attirer les conventions nationales. Un enjeu économique et de visibilité.

C’est un appel du pied aux ingénieurs, experts-comptables et même proctologues que fait Toulouse. La Ville rose se rappelle à leur bon souvenir pour l’organisation de leurs congrès professionnels. Mi-février, elle a inauguré un hall entièrement rénové de son parc des expositions. En attendant 2020 et l’ouverture d’un tout nouvel ensemble pour les salons et colloques, plus fonctionnel. Pour l’heure, le site n’existe que sur plans.

Faute d’installations modernes et reconnues, Toulouse, quatrième agglomération française, est distancée par des villes de moindre importance sur le terrain de l'organisation de conventions. La préfecture de Haute-Garonne entend s’inviter à cette compétition. «Le tourisme d’affaires a un impact direct sur les emplois et l’activité de nos entreprises, explique Sylvie Rouillon-Valdiguié, présidente de So Toulouse, l’agence chargée de faire rayonner la marque Toulouse. Cela rejaillit sur toutes nos activités, notamment la restauration. Et puis, il y a l’impact de ces événements sur la dynamique du territoire, sa visibilité et son attractivité» (Regarder l'interview vidéo sur www.Strategies.fr).

Idées à combattre

Le maître du jeu est GL Events. Spécialiste de l'événementiel, le groupe lyonnais, via sa filiale Toulouse Evénements, est le gestionnaire du parc des expositions toulousain et d’autres sites locaux. «Avec ce nouveau Hall 7 et le futur parc des expositions, nous pouvons être présents dans le marché des congrès nationaux, confirme Patrice Vassal, le directeur général de Toulouse Evénements. Notre message [auprès des organisateurs de congrès] est: “Regardez, nous sommes déjà équipés”. Nous avons des idées à combattre à propos de notre ville.» La filiale a ciblé exactement 576 conventions nationales à séduire. «Nous les avons identifiées en excluant les congrès qui ne bougeront pas de Paris, ceux de moins de 250 participants et ceux destinés aux universitaires», confie Olivier Chanelle, directeur général adjoint de la filiale de GL Events. Le travail, ensuite, est de cerner un porteur de projet, c’est-à-dire une autorité locale, faisant référence dans le secteur professionnel visé. C’est lui qui appuiera la candidature de la ville.

Tissu industriel favorable

Le tissu industriel, notamment aéronautique, et scientifique de la région est donc primordial. Cette année, Toulouse a décroché les congrès des neurologues de langue française et de la Fédération internationale de l’automatique. Avec le futur parc des expositions, la ville espère séduire les plus grosses conventions internationales, celles rassemblant plusieurs milliers de participants. Seul point noir: la capacité d’hébergement limitée de l'agglomération. Heureusement, un grand complexe hôtelier serait dans les cartons. C’est le dernier rouage indispensable pour que Toulouse s’installe dans le peloton de tête des villes de congrès. (Lire aussi: Evénementiel, la nouveauté à tout prix)

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