Distribution
Après avoir dématérialisé les cartes de fidélité, l’appli Fidme a une carte à jouer dans le géofencing, le géorepérage des consommateurs près des magasins permettant de leur envoyer une notification pour les inciter à y aller.

On peut offrir une cure de minceur aux portefeuilles des consommateurs tout en leur faisant gagner de l’argent… C’est le défi que relève l’application Fidme, créée en 2010, qui remplace les dizaines de cartes de fidélité stockées dans notre portefeuille en les dématérialisant tout en offrant des bons de réduction. «Il y a aujourd’hui 26 millions de cartes et plus de 7 000 programmes de fidélité dématérialisés, détaille Jean-Benoît Charreton, président de Snapp, l’éditeur de Fidme. Nous sommes l’application leader sur le shopping en France, avec près de 5 millions de comptes créés et 1,8 million d’utilisateurs actifs mensuels, selon Médiamétrie.»

19 langues et 50 pays

L’application rend un service simple et a vu son nombre d’utilisateurs croître, jusqu’ici sans investissement en communication ou marketing. «L’application est gratuite et nous avons commencé sa monétisation il y a deux ans autour de trois axes: d’abord avec le “geofencing” [géorepérage virtuel] nous sommes capables de toucher un consommateur en lui adressant une notification quand il passe dans un rayon de 500 mètres autour d’un magasin, note Jean-Benoit Charreton. Le taux d’ouverture de ces messages se situe entre 5 et 8%.» Ensuite, Fidme propose aux commerçants de proximité de leur créer une carte de fidélité. Enfin, la start-up monnaye sa data: «Nous avons noué des partenariats avec des fournisseurs et des agences marketing qui utilisent nos services», précise le dirigeant. Actuellement, l’application Fidme est disponible dans cinquante pays et accessible en dix-neuf langues, et mise sur le crowdsourcing pour continuer son développement. «Les utilisateurs nous envoient eux-mêmes les cartes de fidélité des magasins qu’ils souhaitent dématérialiser, y compris du bout du monde», s'enthousiasme Jean-Benoit Charreton.

Accélération

La start-up créée en 2005 a connu ses heures de gloire dans la création d’applications mobiles. Aujourd’hui, Snapp, siégeant près de Bordeaux, est à la fois l’éditeur de Fidme et une agence, et compte 30 salariés. «Notre chiffre d’affaires progresse de 20% chaque année, indique son président [sans en donner le montant]. En 2016, Fidme a représenté 20% de ce chiffre d'affaires.» Depuis le début son activité, la société a levé 1,3 million d’euros et compte accélérer le développement de Fidme en 2017: «Nous allons investir 600 000 euros dans l’appli, à la fois pour communiquer, mettre au point de nouvelles fonctionnalités et acquérir des outils», conclut Jean-Benoît Charreton.

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