Marketing
La plateforme Feed Good favorise la mise en relation entre marques et influenceuses, en mettant à la disposition de ces dernières une sorte de catalogue de produits.

Elle n’a même pas encore quitté les bancs de l’école, mais déjà créé sa start-up: Léa Chaillou, étudiante en cinquième année à l’école de commerce EBS, est la fondatrice de la plateforme Feed Good. Une sorte de catalogue en ligne qui met à disposition des influenceuses des produits de ses marques partenaires. «Utilisatrice des réseaux sociaux comme tous les jeunes de ma génération, j'avais identifié un besoin de mise en relations entre marques et influenceurs. Je me suis spécialisée sur les femmes influenceuses parce qu’elles sont plus nombreuses et je voulais me différencier de mes concurrents», explique la jeune créatrice. Actuellement, sa plateforme Feed Good dispose de 700 influenceuses inscrites. Les marques sélectionnent les influenceuses selon leurs besoins. «Elles segmentent leurs choix et peuvent privilégier des filles avec plus de 20 000 abonnés, par exemple, ou 150 000. Dans ce cas-là, nous faisons un premier tri, détaille Léa Chaillou. Ensuite, nous envoyons aux influenceuses le listing des produits via une newsletter et si un produit leur plaît, elles cliquent dessus. De l’autre côté, la marque reçoit les demandes, valide les personnes et envoie son produit.» Un peu à la manière de l'application de rencontres Tinder, soit ça «match»soit non.

Une vingtaine de marques partenaires en huit mois

Aujourd'hui, Feed Good a déjà signé une vingtaine de partenariats avec les marques, dont Foodora, 123, So Shape, L’avant-gardiste et M. Moustache, des marques tendances et pour la plupart entièrement digitales. Alibaba sera sûrement le prochain sur la liste. Cet engouement pour la recommandation sociale intéresse tous les types d'enseigne: grandes surfaces, sites de voyage, massages… «Cela peut être toute sorte d'activité, du moment qu’il y a une communauté derrière prête à acheter le service», précise Léa Chaillou.

En à peine huit mois d’existence, sa start-up génère déjà des bénéfices. «J’ai réussi à monter seule ce projet car il ne demande que peu de ressources, si ce n'est pour la création du site web et l'animation des réseaux sociaux», indique-t-elle. Ce service ne coûte rien aux influenceuses, tandis que les marques, elles, ont le choix entre plusieurs forfaits: cela commence à 400 euros, avec un prix dégressif selon la durée de l’engagement. «Par la suite, je voudrais créer une application mobile similaire à une plateforme de shopping, où les influenceuses pourraient choisir directement leurs partenariats», entrevoit Léa Chaillou. Un projet sur le long terme qui nécessitera de lever des fonds.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.