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La commission d’évaluation du CIO a terminé sa visite des sites prévus dans le projet olympique de Paris 2024. Le comité de candidature n’avait pas mis les petits plats dans les grands. Il fallait toutefois séduire les membres du CIO, et les médias internationaux.

Vous pouvez maintenant reprendre une activité normale. Après quatre jours de ferveur et de stress, l’équipe de Paris 2024 peut souffler un peu. Du 13 au 23 mai, tous les membres du comité de candidature pour l’organisation des JO dans la capitale en 2024 étaient sur le pied de guerre pour accueillir les membres de la commission d’évaluation du comité international olympique (CIO). La tension est retombée quand le dernier des représentants a pris son avion retour.

Durant trois jours de travail, Paris 2024 a marché sur des œufs. Aucun faux pas n’était permis. Il fallait séduire ce groupe dont le rapport, publié le 5 juillet prochain, aura une influence sur la centaine de membres du CIO qui, le 13 septembre à Lima, devront choisir entre Paris et Los Angeles. Toutefois, d’ici là, ils pourraient, mi-juillet à Lausanne, décider aussi d’attribuer au Pérou les Jeux 2024 et ceux de 2028 !

Dîner de gala au Petit Palais

A Paris, les petits plats n’ont pas été mis dans les grands, du moins en apparence. La capitale avait cependant revêtu les couleurs de la candidature, et, dimanche 14 mai, les cérémonies de passation de pouvoir entre les présidents François Hollande et Emmanuel Macron ont un peu perturbé le protocole. «Un honneur d’être ici ce jour-là», a quand même lâché Patrick Baumann, président de la commission d’évaluation. Ce dernier a apprécié «les mots de soutien à la candidature d’Emmanuel Macron» et la présence de l’ancien président Nicolas Sarkozy au dîner de gala.

Cette soirée, mise en scène par Ubi Bene, s’est tenue au Petit Palais, transformé pour l’occasion en appartements design et conviviaux. Les quatre-vingt invités ont eu droit à un menu élaboré par cinq Chefs prestigieux. Un luxe qui, finalement, a été la seule entorse au principe d’une séduction non ostentatoire.

Durant les trois jours de visite, la presse a été sagement tenue à l’écart des seize membres de la commission d’évaluation. Les échanges entre Paris 2024 et le CIO l’ont été à huis clos. Mais c’était aussi la règle quelques jours plus tôt à Los Angeles. Lundi 15 mai, la visite des principaux sites où pourraient se dérouler les Jeux a donné lieu à deux convois distincts: l’un pour la commission, l’autre pour les médias. Là encore, pas question de se croiser, sauf au Stade de France où un cordon retenait les journalistes éloignés du cortège officiel.

Les influenceurs du monde olympique

Seuls des points presse quotidiens étaient l’occasion d’un dialogue avec les médias. Un rôle assuré par Patrick Baumann et Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux olympiques, deux suisses francophones, qui apparaissaient finalement très décontractés.

Les deux cents journalistes accrédités, gérés par l’agence Olivia Payerne, bénéficiaient d’un centre de presse digne d’une belle organisation sportive. Contrairement à Los Angeles, où les médias étaient un peu moins nombreux pour la visite de la commission, les journalistes pouvaient aussi profiter d’un programme de visites, de la Fondation Vuitton à la Station F, d’entrées gratuites dans des musées… et d’une carte de transport gratuit sur le réseau urbain.

La presse étrangère, un bon tiers du contingent, a d’ailleurs été particulièrement choyée. D’un côté par Saint-Clair Milessi, le directeur de la communication de Paris 2024, et, d’un autre côté par Mike Lee, le lobbyste de l’agence Vero. Celui-ci n’a pas lâché les représentants d’Inside the Games, Around the Rings et Games Bid, trois sites internationaux spécialisés dans l’actualité olympiques et influents auprès des membres du CIO. Les prochains votants.

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