Evénementiel
A l’occasion de la Journée olympique, Paris va organiser fin juin un événement hors normes qui se déploiera sur six kilomètres. Objectif : marquer les esprits et la visibilité internationale.

Cela s’appelle l’effet waouh ! Une piste d’athlétisme de 150 mètres installée entre le pont Alexandre III et celui des Invalides flottant sur la Seine ! Ce sera forcément l’image forte de l’événement que prépare la Ville de Paris à l’occasion de la Journée olympique, samedi 24 juin. L’objectif est de mettre en avant la candidature pour les Jeux de 2024, de frapper fort et au niveau mondial. La mairie ne lésine pas sur les moyens en organisant le plus grand événement jamais mis sur pied dans la Capitale.

C’est Ubi Bene, spécialiste de l’événementiel sportif, qui est à la manœuvre de ce projet ambitieux et titanesque. L’agence, qui a remporté un appel d’offres européen long de trois mois, a pris le parti de la démesure. «Le brief était de mettre en scène les trente-trois disciplines olympiques, et deux handisport, explique Thierry Reboul, président d’Ubi Bene. Pour la piste d’athlétisme, sur la Seine, nous nous sommes inspirés d’un événement créé par Christo sur le lac de Côme en 2016».

Un plongeoir Pont Alexandre III

Relié aux berges par deux passerelles, le site sera accessible au grand public. Il sera l’icône de l’événement, mais pas le seul élément spectaculaire puisqu’un plongeoir de 17 mètres de hauteur sera également installé sur le Pont Alexandre III. Sur la rive gauche, les pelouses des Invalides seront transformées en terrains pour la pratique des sports collectifs. Sur celles de droite, la Place de la Concorde prendra des allures de vélodrome. Un peu plus loin, le Petit Palais sera réservé au trampoline, et l’avenue Winston Churchill, qui passe devant le bâtiment, accueillera la piste de BMX.

Ce n’est pas fini. Sur la Seine, le bras Marie, à côté de l’Ile Saint-Louis, prendra des airs de base nautique. Les franciliens seront invités à tester ces équipements spectaculaires et éphémères, dès vendredi 23 juin. Cette journée sera marquée par une randonnée en canoë-kayak reliant le Stade de France de Saint-Denis au Pont Alexandre III et sa piste d’athlétisme, via les canaux de Saint-Denis, Saint-Martin et la Seine. Tony Estanguet, co-président de Paris 2024 et triple champion olympique de canoë, sera bien sûr aux commandes de l’armada.

2024 kilomètres dans Paris

Dans le même temps, trois randonnées, à cheval, à vélo et un parcours de running, comptabiliseront 2024 kilomètres. Les cavaliers partiront du château de Versailles, où se tiendraient les épreuves équestres olympiques. Les cyclistes de Saint-Quentin en Yvelines, depuis le vélodrome et les sites de BMX et VTT. Les coureurs à pied, eux, auront l’objectif de traverser toutes les rues de la Capitale, ce qu'Adidas avait déjà fait dans son temps… avec Ubi Bene.

Au total, le terrain de jeu de Paris 2024 s’étalera sur six kilomètres. «On me prête Paris pour jouer», se réjouit Thierry Reboul qui mobilisera 400 personnes pour l’organisation. France Télévision, partenaire du Comité olympique français (CNOSF) prépare une couverture complète de cette journée, grâce à un studio installé au milieu de la Seine. Les images de l’événement feront certainement le tour du monde. Les moyens mis en œuvre, dont le budget qui n’a pas été révélé, mais qui se situe certainement au-dessus du million d’euros, doivent marquer les esprits. En particulier celui de la centaine des membres du CIO qui, le 13 septembre prochain, devront choisir entre Paris et Los Angeles.

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