Evénementiel
La course transatlantique qui oppose le Queen Mary 2 à quatre maxi-multicoques dépasse le simple événement sportif. Il cumule histoire, sport et opérations d’incentives pour les entreprises.

L’événement est à la grandeur du Queen Mary 2, l’un des plus grands paquebots du monde. The Bridge, dont le départ est donné dimanche 25 juin à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), est une course inédite et hors norme. D’ailleurs, la partie sportive qui opposera le géant des mers à quatre maxi-multicoques, véritables F1 des océans, n’est qu’anecdotique. Sauf conditions météo extrêmement favorables, le quatuor de voiliers (Sodebo, Macif, Idec Sport et Actual) a peu de chance de l’emporter.

En fait, ce duel sportif transatlantique extraordinaire n’est qu’un prétexte pour un événement aux dimensions bien plus larges imaginé par Damien Grimont, ancien skipper et organisateur de l’opération avec son agence Profil Grand Large. La première pierre est un volet historique. The Bridge, qui reliera symboliquement les ponts de Saint-Nazaire, en France, à celui de Verrazano, à New York, célébrera le centenaire du débarquement, en France, des troupes américaines durant la guerre de 14-18. En 1917, près de 200 000 Sammies sont ainsi arrivés dans le port français.

Un événement culturel et économique

Cet aspect historique est appuyé par deux autres commémorations tenues en marge du départ de The Bridge : les organisations de la Coupe du monde de basket-ball 3x3 à Nantes et d’un festival de jazz international dans la région. Un sport et un genre musical importés par les soldats de l’Oncle Sam. Des célébrations soutenues par l’officielle Mission du centenaire de la première guerre mondiale.

L’événement aura aussi sa part d’émotion. C’est, en effet, la première fois que le Queen Mary 2 revient dans la ville qui l’a vu naître. L’immense paquebot est la fierté des Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire. Cette construction est aussi tragiquement marquée par la mort de 16 personnes lors de l’effondrement d’une passerelle le 16 novembre 2003.

L’entreprise de demain sur le Queen Mary 2

Enfin, l’aspect économique est aussi au rendez-vous de The Bridge. Le coût de l’affrétement du Queen Mary, soit 9 millions d’euros, assurances comprises, est supporté par la location des 1 300 cabines du paquebot. Prix de la traversée : 2 600 euros par personne. Damien Grimont s’est tourné vers le monde des entreprises. Son projet était, durant la traversée, de transformer le bateau en un gigantesque espace de co-working. Ce séminaire géant proposera de nombreux débats sur le thème de l’entreprise de demain. Quelques sociétés en profiteront aussi pour réaliser des opérations de motivation internes. Au total, un millier de professionnels et plus d’une centaine d’entreprises seront à bord du Queen Mary 2. Le pari est réussi car le bateau affichera complet quand il s’élancera dimanche 25 juin à 19h00 de Saint-Nazaire. A partir de ce moment, la compétition sportive reprendra ses droits dans cet événement vraiment singulier et unique.

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