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Le groupe spécialiste du centre-ville veut investir les autoroutes françaises afin d’ouvrir de nouveaux points de vente, tandis qu’il prépare l’extension de son flagship sur les Champs-Élysées.

En 2014, le groupe Monoprix sera présent des Champs-Elysées à «l'autoroute des présidents» (A89), en passant par la gare de Dunkerque. Sous la houlette de son propriétaire, le groupe Casino, qui détiendra bientôt 100% de son capital, le distributeur de centre-ville cherche à agrandir son territoire et à innover dans ses points de vente actuels.

En 2013, 40 ouvertures de magasins sont prévues, un record pour Monoprix. «Nous voulons être présents à chaque moment de la vie des citadins, explique Stéphane Maquaire, directeur général délégué du groupe Monoprix. Nous avons gagné 15 appels d'offres de sociétés autoroutières en 2012 et y déploierons 7 à 8 points de vente dès cette année.»
La première ouverture d'un Monoprix sur la route comportera une dimension symbolique, puisque ce sera sur l'A89 dont le tracé croise les fiefs de Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et François Hollande. «Sur les autoroutes, nous ouvrirons soit des 50 m², comme Monop Station ou Daily Monop, soit des 300 m² comme Monop», annonce Stéphane Maquaire. Dans les gares, on comptait six Monop Station à la fin de l'année 2012. Et d'ajouter: «Notre objectif est de parvenir à un parc de 20 points de vente de ce type.»

 

Une politique de rénovation

Parmi les emplacements stratégiques figurent les Champs-Elysées, où Monoprix prévoit d'inaugurer son vaisseau amiral (flagship) en 2014. Actuellement, l'enseigne est logée, à prix d'or, dans le même immeuble que le distributeur Virgin Megastore. Elle se félicite d'avoir renouvelé son bail fin 2011, avant la cession de ce bâtiment par Groupama à un fonds d'investissement qatari.

Monoprix augmentera même sa surface de vente de 300 m² dans la rue de La Boétie (adjacente aux Champs-Elysées). «Sur les Champs-Elysées, il y aura 1300 m² consacrés à notre offre non-alimentaire, tandis que l'alimentation occupera 900 m² rue de La Boétie», se réjouit Stéphane Maquaire.

Depuis 2010, le groupe Monoprix s'est engagé dans une politique de rénovation qui a conduit au renouvellement de 400 rayons à date. En ce moment, il travaille sur celui de l'hygiène-beauté. Changement notable, les employés des magasins rénovés se tiennent à côté des clients, devant leurs étals et non plus derrière. Le rayon charcuterie-traiteur de ce type est ainsi en test au point de vente de Boulogne-Billancourt (Marcel Sembat).

«Il s'agit d'allier tradition et modernité, estime Véronique Boisset, directrice de l'architecture et du design de Monoprix. Par ailleurs, nous voulons redonner du caractère aux Monoprix et éviter les fonds de magasins rébarbatifs.»

A l'image d'une avant-première chez le «concept store» parisien Merci pour la collection d'objets dessinés par Paola Navone, Monoprix s'insinue aussi hors les murs. L'enseigne a ouvert une boutique virtuelle sur la place de marché du site Internet Amazon et réfléchit à la constitution de sa propre galerie marchande en ligne, qui intègrerait d'autres enseignes spécialisées.

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