marketing sportif
Jean-Christophe Giletta, directeur général adjoint de France Galop en charge du marketing, théâtralise les courses de chevaux pour attirer de nouveaux publics sur les hippodromes.

France Galop met en place une nouvelle mise en scène de ses courses sur ses hippodromes. Dans quel but?

Jean-Christophe Giletta: Il s'agit de s'adresser à des segments de clientèles différentes sur des événements différents. Si l'opération Dimanche au galop, qui fête ses 10 ans, attire des familles, ce sont d'autres publics qui viennent assister au Prix de Diane, au Grand Steeple Chase ou au Prix de l'Arc de Triomphe. L'idée est de bâtir une stratégie autour de ces marques événementielles. Il faut replacer le client au centre de la stratégie de l'entreprise et redonner de l'attractivité aux courses de chevaux.

 

Elles avaient perdu de l'attractivité?

J.-C.G.: La fréquentation n'a pas beaucoup chuté ces dernières années dans les hippodromes, mais c'est parce que l'on a compensé la baisse des entrées payantes par des invitations et des billets gratuits.

 

Pourquoi cette nouvelle scénarisation?

J.-C.G.: Sur un champ de course, le non-initié a du mal à comprendre tout ce qui se passe car le discours est destiné aux spécialistes. L'idée est de voir comment améliorer la lisibilité et la compréhension d'une réunion qui comprend huit courses. Notre effort va se porter sur la mise en scène d'une quinzaine d'événements.

 

Concrètement, cela va ressembler à quoi?

J.-C.G.: Nous allons améliorer les commentaires, ajouter des caméras, proposer un programme vidéo propre avec de l'infographie supplémentaire. Nous allons nous servir de tous les outils disponibles pour être plus pédagogique. Nous ne proposerons plus huit courses, mais un spectacle construit comme une émission de télévision qui durera quatre heures et dont les huit temps forts seront les courses. L'idée est de raconter chaque course et de faire entrer le spectateur dans l'histoire que l'on va lui raconter sept à huit minutes avant les départs.

 

Mais il ne faut pas faire fuir les spécialistes.

J.-C.G.: Il faut surtout se dire que l'on a aussi des clients non initiés. Or, jusqu'à présent, ce qui a été fait, l'a été en direction des initiés. Cette nouvelle clientèle des hippodromes, que l'on va chercher, a besoin d'explications.

 

Peut-on envisager des opérations commerciales entre les courses?

J.-C.G.: Nous n'en sommes pas encore là. Pour le moment, nous sommes dans l'idée de spectacles, notamment lors des Dimanches au galop où l'objectif est de divertir les enfants et les familles. D'une manière générale, nous allons chercher à redonner de la valeur aux courses.

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