La France accueillera la Coupe du monde féminine de rugby du 1er au 17 août. Une opération promotion pour la discipline qui ne sera pas équilibrée malgré la présence des sponsors habituels.

Même chez les filles elles font figure d'épouvantail. L'équipe de Nouvelle-Zélande sera la grande favorite de Coupe du Monde féminine de rugby qui se disputera en France du 1er au 17 août au centre nationale du rugby de Marcoussis (Essonne) et au Stade Jean-Bouin à Paris, pour les phases finales. Les All Black ont remporté les quatre dernières éditions. Le XV de France féminin partira à la conquête de son premier titre mondial.

 

La compétition, retransmise par France 4 (6 matchs en direct) et Eurosport (13 matchs en direct), sera la grosse opération de promotion du rugby féminin pour la fédération française. L'IRB (International Rugby Board) a placé le rugby à 7 - discipline olympique dès Rio 2016 - et le jeu féminin parmi ses objectifs. Le potentiel de développement est important pour un sport traditionnaliste et à l'image masculine. « Ce n'est pas le cas dans les pays anglo-saxon», rapporte Bernard Lapasset, président de l'IRB. «Aux Etats-Unis, où les sports violents comme le footaméricain sont interdits aux femmes, le rugby est une bonne alternative pour les jeunes filles ».

 

Un budget déficitaire

 

En France, le travail de séduction est important. Sur les 326 000 licenciés que comptait la Fédération française de rugby (FFR) en 2013, la part des femmes dépassent à peine les 5%. Seul le football, parmi les disciplines olympiques, est en dessous. Le nombre de rugbywomen a tout de même été multiplié par trois depuis la Coupe du monde 2007, celle des hommes, que la France avait organisée. Dans le monde, 1,5 million de femmes pratiqueraient la discipline.

 

Opération promotion donc pour la FFR qui a déjà prévu 2 millions d'euros de déficit pour cette Coupe du monde féminine. Les recettes de billetterie (200 000 euros), de marketing (400 000 euros), de droits TV (moins de 100 000 euros) et le fonds de soutien pour le sport (500 000 euros) ne suffiront pas à équilibrer un budget d'environ 4 millions d'euros. Une dépense anticipée par l'instance sportive.

 

Le plein de sponsors

 

Les principaux partenaires du rugby français ont toutefois répondu présent. Adidas, Société Générale, GMF, BMW (qui prête 40 voitures), Orange, RATP (qui transportera le public à Marcoussis) seront les plus visibles. Le programme commercial de la FFR a aussi contracté avec les eaux du groupe Neptune (St Yorre, Thonon, Cristaline), Orangina et la Fdj qui a offert à l'organisation des espaces publicitaires dans ses points de ventes.

 

Toutefois, c'est le résultat des Bleues qui sera le plus apprécié par les équipes dirigeantes de la FFR. Une victoire finale de l'équipe de France, qui au printemps a remporté son Tournoi des Six Nations, sera la meilleure des communications pour la discipline.

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