La semaine vue par...
Anaïs Maury, directrice de la communication et des affaires publiques de Sopexa, revient sur l'actu forte de ces dernières semaines comme la fin des JO ou le Salon de l'agriculture,

L’ouverture du Salon de l’agriculture 

On a assisté à la plus longue visite présidentielle depuis la naissance du salon. Emmanuel Macron a montré une grande écoute avec les agriculteurs.  Il y avait beaucoup de sujets : le Mercosur, la Politique Agricole Commune (PAC), le glyphosate, les négociations commerciales…  Il a répondu aux interrogations. D’ailleurs, la FNSEA a eu un retour très positif et s’est félicitée de l’engagement du président sur la PAC. Pour les politiques, c’est toujours un salon compliqué. Et cette année, il n’y a pas eu de sujets tabous. C’est juste dommage que Nicolas Hulot n’y soit pas passé. Même s'il est rare qu’un ministre de l’Écologie se montre là-bas,  je pense qu’il avait des choses à y dire, au regard de son interview dans le JDD.

La fin des Jeux olympiques d’hiver

Il y a encore quelques semaines, tout le monde s’inquiétait des audiences à cause du décalage horaire des Jeux olympiques. Mais on remarque que c’est la meilleure semaine pour France 3 depuis les JO de Rio, que FranceTV Sport a totalisé 36 millions de vues, et que 6,4 millions de téléspectateurs ont regardé Martin Fourcade ! Ça prouve bien que la télé reste le média des émotions par excellence, le média convivial, du live et des émotions partagées.

Apple qui s’inquiète de la pénurie de cobalt

Le géant craint de ne plus pouvoir fabriquer de batteries alors même qu’il y a quelques semaines on l’accusait d’obsolescence programmée… Dans tous les cas, cela démontre que l’extraction de tous ces matériaux a des effets dramatiques. Les entreprises doivent accepter leur impact écologique sans se cacher derrière leurs sous-traitants ; il y a désormais une prise de conscience sociale à avoir. Si on pensait que la dématérialisation du digital n’avait aucun effet, on se rend compte qu'il n'en est rien. Il y aura des actions de pédagogie à mener auprès des consommateurs.

Monoprix rachète Sarenza

Les rapprochements s’accélèrent ! Après Carrefour et Showroom privé, Galerie Lafayette et La Redoute, c’est au tour de ces deux marques. Monoprix s’était déjà rapproché d’Ocado pour l’alimentaire et poursuit sa transformation digitale. Pour moi, l’enseigne de Casino s’offre surtout des compétences en e-marketing et en logistique. Monoprix reste encore très parisienne ou au cœur des grandes villes. Là, elle pourra étendre son service de livraison ou encore gérer les retours, comme sait très bien le faire Sarenza. Dans la crise des distributeurs actuelles, gagner de nouvelles compétences dans le numérique est nécessaire pour résister face à Amazon.

Twitter qui s’attaque aux bots

C’est dans l’air du temps, Facebook l’a fait il y a quelques mois. Quand on s’aperçoit que lors des élections américaines, 50 000 faux comptes retweetaient des fausses infos, c’est normal que l’ensemble des acteurs du web social se mobilisent.

 

Donald Trump veut armer les enseignants pour faire face aux tueries

Au-delà du drame de Floride, la vraie tragédie c’est que c’est la 18e tuerie de l’année… L’idée de Trump n’est qu’un nouveau dérapage dicté par la National Rifle Association [le lobby pro arme]. Mais je pense que les choses bougent. Le mouvement étudiant « Never again » en train de se lever pour dénoncer les liens entre politiques et la NRA donne une dose d’espoir. Selon les sondages, malgré l’intérêt du 2e amendement, deux tiers des Américains sont pour le durcissement des lois. Personnellement j’attends avec impatience la marche du 24 mars.

 

Danone va labelliser cinq nouvelles marques en bio

C’est une très grosse annonce dans le monde de l’agroalimentaire. Après la crise Lactalis, ou d’autres problèmes sanitaires, les clients ont des attentes plus fortes. Aujourd’hui, Danone n’a qu’une seule marque bio [Les 2 vaches] et l’entreprise ne fait pas que labelliser ses marques. Elle a annoncé tout un plan d’accompagnement des producteurs et parle désormais « d’agriculture régénératrice ». Ce n’est pas que de la com, elle ne se contente pas de changer de fournisseurs. Danone veut marquer le coup, comme l’avait fait Antoine Riboud dans les années 50, lorsqu’il disait qu’il y avait le capitalisme et les gens derrière. Cela avait fait date.

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