Immobilier
Si elle reste une étape obligée pour un achat, la visite réelle d’un bien peut se doubler d’une exploration virtuelle à distance. C’est ce que propose ERA Immobilier dans quelques-unes de ses agences.

Objectif

Une visite virtuelle immersive. « Visitez votre futur chez-vous depuis chez nous », tel pourrait être le slogan du groupe ERA Immobilier. Ce réseau national d’agences immobilières mise sur la réa­lité virtuelle grâce à des photographies haute définition (accessibles en ligne en mode 360 degrés) et au réagencement virtuel d’un espace brut pour permettre à l’acheteur de se projeter. « L’agent doit préparer le bien pour que le reportage photo qui va nourrir la visite soit complet et parfait », précise Cyril Maurel, directeur informatique du groupe. Un casque de réalité virtuelle permet par ailleurs une visite immersive. Mais le futur acheteur n’est pas seul pour autant. « L’agent, présent aux côtés du client équipé du casque, peut attirer son attention sur des points d’intérêt comme une cuisine tout équipée, un réfrigérateur américain, une double vasque dans une salle de bains… Plusieurs personnes peuvent visiter virtuellement en même temps », poursuit Cyril Maurel. À l’heure actuelle, une quinzaine d’agences sur les 380 que compte le réseau proposent cette technologie. L’objectif : une expérience de visite qualitative et inédite. 

 

Moyens

Sélectionner les biens. « Au regard du nombre limité d’agences équipées, il ne nous semblait pas pertinent de faire une communication nationale sur ce dispositif. Ce serait une promesse à nos clients que nous ne pourrions pas tenir partout, explique le responsable informatique. En revanche, les agences concernées signalent la possibilité de ces visites virtuelles grâce à un pictogramme sur leur vitrine et un logo spécifique sur les biens présentés sur leur site internet. » Si le déploiement de ces nouveaux outils est pour l’instant limité, c’est en partie pour des raisons économiques. Entre le logiciel, les appareils photo permettant de réaliser des clichés HD et les casques de réalité virtuelle, l’investissement avoisine les 1500 euros. Un coût non négligeable, d’autant qu’il ne s’avère pas pertinent pour tous les biens. « La visite virtuelle ne se justifie pas pour des studios, par exemple. Nous recommandons à nos agences de ne la mettre en place que pour des biens dont elles ont l’exclusivité ou à forte valeur ajoutée », souligne Cyril Maurel. 



Résultats 

Des agences qui se démarquent. Les biens présentés en visite virtuelle se vendent-ils plus facilement ? L’équation serait trop simple. « Les agences qui utilisent ce dispositif ont constaté une diminution de 10% des délais de vente, ce qui est négligeable », tempère Cyril Maurel. L’intérêt est ailleurs. Il s’agit pour ces agences de proposer aux vendeurs et aux acheteurs une technologie qu’ils ne retrouveront pas chez le concurrent. «Pour l’acheteur, c’est un véritable confort, car il peut faire une deuxième visite sans se déplacer de nouveau. Quant à l’agence, elle peut espérer gagner des parts de marché en obtenant plus d’exclusivités, notamment de la part de vendeurs amateurs de nouvelles technologies. Ils sont séduits par l’idée que leur bien soit mis davantage en valeur, de manière innovante », résume Cyril Maurel.

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