Rugby
À l'occasion des demi-finales du Top 14 à Lyon, les 25 et 26 mai 2018, la Ligue nationale de rugby (LNR) en partenariat avec la métropole et le Groupama Stadium a mis en place un important dispositif. Son directeur de la communication Thomas Otton revient sur celui-ci en détail pour Stratégies.

En quoi consiste le dispositif mis en place par la Ligue nationale de rugby pour les demi-finales du Top 14 ?  

Ce dispositif a été élaboré en partenariat avec la ville de Lyon, la Métropole et le Groupama Stadium. On souhaitait faire en sorte que ces demi-finales ne soient pas seulement deux matches de 80 minutes. Pour résumer, Cannes a son festival de cinéma, Lyon va avoir son festival de rugby. On l’a conçu avec quatre dimensions : une dimension sportive bien sûr, mais aussi culturelle, festive et sociale-éducative. Pour ces ½ Finales, 4000 personnes ont été accréditées sur le week-end.

Au niveau sportif, le dispositif est toujours bien huilé avec un niveau de qualité chaque année plus élevé. Ce sont vingt personnes à la Ligue nationale de rugby qui ont travaillé cette année pour rendre cet événement unique. Au niveau culturel, on a lancé l’exposition « Le Top 14 s’affiche » : 14 artistes ont été invités à représenter les clubs du championnat avec pour seules consignes de respecter les couleurs des clubs et de faire apparaître leurs noms. Ces visuels se sont exposés à des endroits stratégiques de la ville de Lyon, notamment place Bellecour et aux alentours du Groupama Stadium. Le rugby est réputé pour sa troisième mi-temps. C’est pourquoi la fête a aussi été mise à l’honneur. De ce côté, les fameux bouchons lyonnais ont été redécorés aux couleurs du Top 14 avec des drapeaux, des ballons ou encore des affiches. En tout, ce sont 400 commerces lyonnais qui se sont drapés aux couleurs du championnat.

Quant au village rugby installé place Bellecour, il avait pour objectif de capter un nouveau public. Les Lyonnais ont pu découvrir le rugby et s’imprégner de la culture de la discipline. Enfin, sur le volet social-éducatif, on a mis en place un programme pédagogique dans Lyon et sa région. Ce sont 1200 élèves de 17 écoles qui ont pu découvrir les valeurs du rugby comme la solidarité, le collectif ou le partage, à travers des ateliers théoriques et des ateliers pratiques menés par des éducateurs.

 

Quelles sont les nouveautés pour ces demi-finales par rapport aux autres années ?  

Hormis toutes les nouveautés mises en place dans la ville, du jamais vu jusqu’à présent, la grande nouveauté était l’événementialisation du parvis du stade.

Nous avons ouvert cette année le parvis trois heures avant le début du match pour en faire un véritable lieu de vie. Le public a pu venir très en avance au stade et découvrir des animations exceptionnelles. On a ainsi mis un fort accent sur la digitalisation qui s'est traduit, concrètement, par une animation en réalité virtuelle sur le parvis du stade. Grâce à des lunettes de réalité virtuelle, les spectateurs ont pu se plonger en plein coeur d’une mêlée ! Notre but est de moderniser la vision du rugby. C’est pourquoi on a fait en sorte que toutes les animations dans le stade et en dehors soient « médiatisables ». C’est-à-dire qu’elles soient suffisamment attractives pour être diffusées sur nos réseaux sociaux. On a voulu créer un véritable engagement autour de la marque Top 14 et capter une audience sur les animations en dehors des personnes présentes à Lyon, cela grâce aux réseaux sociaux. Les personnes pourront avoir une visibilité de ce qui se passe dans le Rhône grâce aux réseaux sociaux.

Un deuxième aspect est qu’on a voulu créer « un super Bowl » du rugby. C’est pourquoi pour la finale, on a choisi le chanteur Mika qui compte 11 millions de fans. Le concert sera diffusé sur France 2. On espère que sa performance permettra de toucher des nouveaux publics grâce à sa communauté et à la diffusion TV.

 

Y-a-t-il eu des difficultés dans l’organisation de l’événement ?  

Pas vraiment. Un dispositif comme cela, il est préparé 18 mois à l’avance. On a surtout bénéficié d’un soutien total et très fort de la ville de Lyon et de la Métropole. Ils nous ont vraiment beaucoup aidé et ont totalement joué le jeu pour que la capitale des Gaules devienne la ville de rugby pour le week-end. Finalement, c’est un cercle vertueux. Cela dit l’enthousiasme des dirigeants lyonnais était au-delà de ce qu’on attendait. Par exemple, ils nous ont aidé pour la campagne d’affichage en nous offrant des emplacements idéaux pour une visibilité maximum. S’il y a pu avoir quelques difficultés, c’est par exemple pour la mise en place de l’animation de réalité virtuelle. Pour qu’elle soit réaliste, on avait besoin des jougs (machine qui permet aux joueurs de simuler des mêlées). Le problème est que nous ne pouvions pas les emprunter au club de Lyon qui joue les demi-finales, ni à Grenoble qui était en finale d’accession en Pro D2. Finalement, Clermont et le Stade Français sont venus à la rescousse et on les remercie sincèrement pour cela. C’est ça la solidarité du rugby. 

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