L'appellation est rare et restera pour longtemps collée à la peau de la marque. L’entreprise Lafarge SA, filiale de LafargeHolcim a été mise en examen le 28 juin par les juges d'instruction parisiens, Charlotte Bilger et Renaud Van Ruymbeke, en tant que personne morale, pour «complicité de crime contre l’humanité», dans l’enquête sur le financement du terrorisme en Syrie. Plusieurs chefs d’accusation ont été retenus: «violation d’un embargo», «mise en danger de la vie d’autrui», «financement d’une entreprise terroriste en vue de commettre un crime» et «complicité de crime contre l’humanité». À ce jour, un nombre très restreint d’entreprises ont été accusées de crime contre l’humanité, et très peu ont été mises en examen pour ce fait. Cette décision intervient après que huit cadres du groupe ont été mis en examen, notamment pour avoir été complices des «atrocités» perpétrées par l’État islamique, en fournissant des millions de dollars entre 2012 et 2014 à l’organisation terroriste, afin de maintenir l'activité de l'entreprise en Syrie. LafargeHolcim a annoncé jeudi 28 juin par communiqué que le groupe contesterait les infractions reprochées, «qui ne reflètent pas équitablement les responsabilités de Lafarge SA».

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