Collaboratif
Prônant le « co-freelancing », la start-up A line connecte des indépendants aux profils complémentaires sur des projets marketing. De quoi bousculer les agences traditionnelles.

Pour certains projets marketing, les annonceurs désirent des équipes spécifiques. Et les agences n'ont pas les compétences en interne. Pour leur donner plus de souplesse, Arthur Hagiage et Yuri Mihaileanu, deux entrepreneurs, ont imaginé A line, une plateforme qui propose de faire appel à des indépendants et monter des équipes ad hoc, afin de faire de la production de vidéos, du développement de sites web, de la création digitale, de l'événementiel, et même du conseil stratégique. Une offre alternative aux agences traditionnelles, et qui remet en question leur modèle. 

Un nouveau modèle de création

La start-up, qui compte une douzaine de personnes, prône le « co-freelancing », c’est-à-dire l’appel à des équipes d’indépendants aux compétences complémentaires, voire à des studios ou collectifs déjà constitués. La base compte 300 freelances au total, tous sélectionnés pour leurs compétences ou pour les récompenses déjà acquises. Ils sont entre un et huit par équipe. Le panier moyen pour un projet s’établit à 11 k€.

L’entreprise veut également proner la transparence et être claire sur sa marge. « Nous prenons 15 % de commission sur les honoraires des indépendants, aucune marge sur les frais techniques », détaille Arthur Hagiage, son dirigeant cofondateur.

+38 % de croissance mensuelle

Créée en 2016, l’entreprise a pivoté deux fois. Conçue, au départ, comme une marketplace premium de créatifs, elle est ensuite plébiscitée par les agences qui souhaitent l’utiliser pour gérer leur relation avec les annonceurs. Un modèle compliqué à tenir : en cause, selon le cofondateur, un certain manque de transparence des agences, qui a conduit à repositionner la plateforme vers ce qu’elle est aujourd’hui. Et la stratégie semble fonctionner. A line revendique une croissance mensuelle de 38 % depuis janvier dernier. Elle prévoit d’accélérer sur la fin de l’année à travers notamment des développements techniques sur la plateforme. Si elle compte déjà, parmi ses investisseurs, Carlo d’Asaro Biondo, président EMEA de Google, et Bpifrance, elle envisage de boucler une levée de fonds début 2019, afin de renforcer, encore, son développement. Et s'internationaliser en posant un pied sur le marché américain l’année prochaine. 

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