Télécoms
Le géant chinois, accusé d’espionnage par Washington, met en avant l’absence de preuve pour contre-attaquer devant les juridictions.

Le géant chinois des télécoms Huawei a annoncé jeudi 7 mars qu'il portait plainte contre les États-Unis pour avoir interdit aux administrations américaines l'achat de ses équipements et services, ouvrant ainsi un front judiciaire face aux accusations d'espionnage de Washington.

«Le Congrès américain n'a jamais pu fournir la moindre preuve pour justifier ses restrictions visant les produits Huawei. Nous sommes contraints de prendre cette action en justice en dernier recours», a indiqué dans un communiqué Guo Ping, l'un des présidents tournants de l'entreprise. Lors d'une conférence de presse organisée au siège du groupe à Shenzhen, Guo Ping a également accusé les États-Unis d'avoir piraté des serveurs de Huawei et volé des courriels.

Opération séduction dans les médias

Huawei, numéro deux mondial des smartphones, a entamé 2019 avec une énergique campagne de communication destinée à contrer les accusations de Washington, selon qui les équipements télécoms du groupe pourraient être infiltrés par Pékin. Les États-Unis ont interdit à l'entreprise, pourtant leader planétaire dans ce domaine, de participer au déploiement de la 5G sur le sol américain. Et ils poussent leurs alliés occidentaux à prendre des mesures similaires.

Rappelons à ce titre que Huawei, inculpé de vol de technologie fin janvier, a acheté des pleines pages dans les plus grands quotidiens américains publiés jeudi 1er mars -dont le Wall Street Journal, le New York Times et le Washington Post- afin d'inviter les journalistes américains à visiter son siège de Shenzhen, situé dans le sud de la Chine.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.