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En difficulté financière, le groupe britannique spécialisé dans le bricolage prévoir de fermer ses 15 magasins les moins performants, et remercie sa directrice générale.

Le groupe britannique de magasins de bricolage Kingfisher a annoncé mercredi qu'il prévoyait de fermer 15 magasins de ses enseignes françaises: 9 Castorama et deux Brico Dépôt, dont les performances sont à la traîne depuis des années. Ces difficultés en France et les résultats décevants du groupe ont en outre coûté sa place à la directrice générale, la Française Véronique Laury, dont le départ a également été annoncé par Kingfisher.

Casto face à Brico Dépôt

Le groupe envisage de fermer ces magasins Castorama d'ici 2020, jugeant leur rentabilité insuffisante. Le redressement de Castorama est une priorité pour Kingfisher. Il compte pour cela sur une baisse des prix, des réductions de coûts via des suppressions de postes et sur une meilleure efficacité de l'enseigne sur le plan logistique. Si son autre enseigne française, Brico Dépôt, a vu ses ventes légèrement progresser lors de l'exercice annuel clos fin janvier, Castorama a en revanche souffert, avec une activité en nette baisse, du fait d'une moindre fréquentation des magasins, de prix plus élevés que ses concurrents ou encore du mouvement des «gilets jaunes».

En quête d'un.e DG

«Castorama France enregistre une performance décevante, et nous avons commencé à mettre en œuvre un plan clair, avec une nouvelle équipe dirigeante, pour remédier durablement à cette situation», souligne Véronique Laury. Le groupe compte par ailleurs également baisser le rideau de 19 magasins en Allemagne sous l'enseigne Screwfix, laquelle s'adresse aux professionnels de l'équipement domestique. Kingfisher entend se relancer en outre en changeant de patron, puisqu'il a annoncé mercredi dans un communiqué le prochain départ de sa directrice générale. Le groupe explique s'être mis à la recherche d'un nouveau patron et précise n'avoir pas encore fixé de date pour le départ effectif de Véronique Laury en poste depuis fin 2014.

Un bénéfice net qui fond

La dirigeante, qui soutient cette décision, va rester directrice générale jusqu'à nouvel ordre, est-il précisé. Non seulement les résultats financiers de Kingfisher sont en berne, mais le plan de transformation du groupe porté par la directrice générale depuis 2016 peine à porter ses fruits. L'annonce de son départ s'est accompagnée de la publication par le groupe de résultats annuels moroses comme en témoigne un bénéfice net qui a fondu de plus de moitié à 218 millions de livres lors de l'exercice 2018-2019 achevé fin janvier. Les ventes sont quasi-stables à 11,7 milliards de livres, tirées vers le bas par ses activités en France. Kingfisher assure par ailleurs que son plan de transformation, baptisé «One Kingfisher», avance dans la bonne direction. Il est censé unifier les produits que le groupe vend dans toutes ses enseignes, mettre sur pied une plateforme informatique unique et permettre de réaliser des économies de coûts.

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