Dossier 100% tech
Collaborer avec une start-up, ce n’est pas aussi engageant qu’un mariage, mais ça peut le devenir. Qui sont les acteurs de la mise en relation ? Comment fonctionnent-ils ?

D’un côté, des entreprises qui dynamisent leurs secteurs. De l’autre, des jeunes qui veulent percer ou renforcer leur ancrage sur leurs marchés. Comment faire pour que leurs trajectoires se croisent ? C’est précisément ce que visent l’AACC et Cap Digital avec le Startup Project, dont la sixième édition a été lancée fin 2018. L’enjeu de ce programme est de rapprocher les start-up et les agences de communication, d'un côté, en aidant la start-up à formaliser son offre et acquérir une culture marketing, et de l'autre, en permettant à l’agence d'accéder à des technologies innovantes. « La première chose à faire, c’est de bien comprendre la technologie et le travail de la start-up », raconte David Raichman, executive creative director chez Ogilvy Worldwide. Les étapes suivantes consistent à analyser la pertinence des idées et à les sélectionner, selon leur intérêt business, RP ou créatif, et en fonction de leur potentiel pour les clients de l'agence, tout en prenant en considération les objectifs de développement de la start-up.

Numa, Station F, les acteurs de l'immersion

À travers différents outils ou programmes, les acteurs sont nombreux à connecter les start-up et les entreprises - même si ce n'est pas toujours leur fonction première : Numa, The Family, Paris&Co ou encore Station F, où une dizaine de partenaires grands groupes accompagnent de jeunes pousses. Nombreux sont aussi les acteurs de dimension internationale à miser sur des incubateurs ou accélérateurs internes. Parmi les autres organisations engagées sur la thématique, Startup Safari, un réseau européen de portes ouvertes de start-up, d'accélérateurs ou d'écosystèmes d’innovation, ou encore la start-up Whyers, qui organise des ateliers d’innovation où des entrepreneurs ou membres de start-up se penchent sur des problématiques de grands groupes.  

Parmi ces acteurs figurent aussi les Villages by CA (28 en France et 1 en Italie), l'accélérateur du Crédit agricole. « Pour que [la collaboration] fonctionne, il faut avoir bien identifié les enjeux de part et d’autre », témoigne François Cormier, directeur délégué du Village by CA Ille-et-Vilaine. Par exemple, pour le grand groupe, sa vision, son organisation, ses objectifs. Un travail est réalisé côté start-up afin d’identifier les leviers d’industrialisation pour la jeune pousse. Ensuite, « nous cherchons le format qui va permettre le meilleur alignement », poursuit François Cormier. Ce format peut être varié : immersion d’un cadre à haut potentiel dans la start-up, construction d’un projet expérimental commun, commercialisation… Les Villages by CA structurent aussi leur accompagnement des grands groupes, notamment via un nouveau programme, Actor. « Cette année, les dix villages les plus matures vont développer de tels dispositifs », assure l’expert.

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