Pour lutter contre la « précarité menstruelle », la secrétaire d'État chargée de l'Égalité, Marlène Schiappa, a indiqué vouloir lancer une expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques féminines.

La secrétaire d'État chargée de l'Égalité, Marlène Schiappa, a réuni mardi plusieurs ministres, parlementaires, associations et industriels pour mettre en place une stratégie de lutte contre la «précarité menstruelle» et étudier un projet d'expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques.

Lors de cette réunion, organisée à l'occasion de la journée mondiale de l'hygiène menstruelle, une «mission sur l'expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques» a été confiée à la sénatrice Patricia Schillinger (LREM), qui doit étudier «les objectifs et modalités» de la mise en place d'un tel dispositif dans plusieurs «lieux collectifs». Mme Schillinger avait présenté en décembre dernier, dans le cadre du projet de loi de finances 2019, un amendement pour la distribution gratuite de protections hygiéniques pour les femmes en situation précaire dans les écoles, hôpitaux ou prisons.

Quelle implication pour les marques ?

Le débat autour de la «précarité menstruelle» avait défrayé la chronique en 2015, au moment des discussions sur le taux de TVA qui était appliqué aux protections hygiéniques. Des responsables d'associations, entrepreneuses et industriels étaient présents aux côtés des secrétaires d'État Brune Poirson (Transition écologique), Christelle Dubos (Santé), Agnès Pannier-Runacher (Economie et Finances) pour discuter «d'une stratégie commune» visant à «lever le tabou des règles» dans la société mais aussi à améliorer l'information aux consommatrices concernant la composition des protections.

En juillet 2018, un rapport de l'Anses avait conclu à la présence de substances chimiques «en très faible concentration» dans les protections intimes féminines - notamment des traces de pesticides dans les serviettes hygiéniques - mais ne présentant pas de risque pour les utilisatrices.  

L'agence de sécurité sanitaire a toutefois recommandé aux fabricants «d'améliorer la qualité de ces produits afin d'éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques».

 

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