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Parmi les premiers projets financés, présentés par le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, l'amélioration des diagnostics médicaux, la cybersécurité ou encore la certification des algorithmes.

Le ministre de l'Économie Bruno le Maire a présenté mercredi 3 juillet le volet économique de la stratégie française en matière d'intelligence artificielle (IA), qui s'appuie notamment sur plusieurs grands industriels du pays. « Renforcer notre offre, diffuser l'IA dans toutes les PME avec le soutien des grands groupes, construire l'IA française respectueuse, transparente et soucieuse de la liberté »: le ministre a dévoilé ces axes lors d'un colloque à Bercy. Bruno Le Maire a rappelé l'investissement de 1,5 milliard d'euros d'ici 2022, annoncé en 2018 par Emmanuel Macron. Sur ce total, 650 millions seront réservés à la recherche et 800 millions aux premiers projets, a précisé le ministre.

Parmi les premiers projets financés, certains concernent l'amélioration des diagnostics médicaux, la cybersécurité ou encore la certification des algorithmes. « Nous avons aussi besoin des autres pays européens. La France ne réussira pas seule dans cette révolution technologique », a déclaré Bruno Le Maire, conscient du fossé qui sépare l'Union européenne de ses concurrents: « l'Amérique du Nord a investi, en 2017, 23 milliards d'euros dans l'IA, l'Asie 12 et l'Europe 4 ».

 

IA protectrice des données

Le retard quantitatif étant incontestable, la France compte se distinguer du point de vue qualitatif et proposer une IA respectueuse des droits des utilisateurs, qui protège les données en toute transparence. Pour fixer une feuille de route de l'IA version française, Bruno Le Maire a signé mercredi un manifeste avec huit grands acteurs du secteur: Air Liquide, Dassault Aviation, EDF, Renault, Safran, Thales, Total et Valeo. « D'ici la fin 2019, nous allons consolider la vision commune des diagnostics, des enjeux, (...) la liste des priorités, et nous allons partager cette vision avec les décideurs politiques », a expliqué Marko Erman, en charge de l'innovation technique à Thales et porte-parole du jour pour ce manifeste. Orange, Ubisoft, Schlumberger, STMicroelectronics ainsi que des universités comme la Sorbonne et Paris-Saclay participent également à ce groupe de travail qui doit définir un plan d'action avant la fin de l'année.

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