E-commerce
Le spécialiste de la vente en ligne de chaussures, racheté par Monoprix, prend le virage particulièrement concurrentiel du prêt-à-porter et fait appel à La Chose pour le clamer haut et fort.

C’est une petite révolution à l’échelle de la marque. Alors que depuis son lancement en 2005, Sarenza a exclusivement construit sa notoriété autour de la vente de chaussures, l’e-commerçant, racheté par Monoprix l’an passé, change son fusil d'épaule et mise à son tour sur le prêt-à-porter. Un créneau hautement concurrentiel et déjà préempté par plusieurs concurrents directs – Spartoo et Zalando en tête – qui doit permettre à Sarenza de diversifier ses sources de revenus et in fine au distributeur d’augmenter substantiellement la part des ventes en ligne de son activité textile. Un sacré défi, sans même parler du développement exponentiel d’Amazon en toile de fond.

Campagne digitale

«L’idée n’est pas de révolutionner ce qui fait la réussite de Sarenza, qui restera ‘‘shoes-centric’’, mais de diversifier l’activité. Dans trois ans, on estime que le textile, pour lequel nous disposons à date d’une soixantaine de marques, représentera 30% des ventes», avance Virginie Boudet, head of brand & communications, évoquant une «décision stratégique croisant une demande récurrente émanant des retours clients». Et pour arriver à ses fins, l’e-commerçant n’a pas hésité à changer ses habitudes. «Sarenza fait partie des acteurs qui ont choisi d’internaliser au maximum la communication avec une équipe de 25 collaborateurs, dont un studio de création de 13 personnes incluant un réalisateur et un directeur artistique. En tant que pure player, il arrive néanmoins que nous sélectionnions une agence en complément, afin notamment de disposer d’un regard extérieur», poursuit-elle. Un choix peu fréquent, la dernière prise de parole avec une agence remontant à 2016 et la campagne développée par CLM BBDO autour de la baseline «Serious about shoes». Cette fois-ci, c’est vers l’agence indépendante La Chose, sélectionnée sans compétition, que la marque a décidé de se tourner. De «Serious about shoes», la plateforme devient ainsi «Serious about shoes&clothing».

Femme plurielle

«La cible principale de Sarenza reste la femme. Le but de la campagne est de mettre en avant cette femme plurielle, qui doit composer au quotidien avec divers environnements comme le travail et la famille, sans oublier sa féminité», développe Fabien Teichner, récemment recruté par La Chose en qualité de directeur de la création. «Il s’agit aussi de jouer de manière décomplexée avec les codes de la mode», reprend-il en référence aux trois films (formats 1 minute, 30 secondes et 20 secondes) réalisés par Karim Ansel (La Pac) et déployés en digital (Facebook, Instagram, YouTube, programmatique) du 12 au 30 septembre. Trois visuels complètent le dispositif.

Chiffres clés
29. Nombre de pays livrés.
600. Nombre de marques de chaussures.
8 millions. Nombre de clients en Europe (près de la moitié en France).
100 millions. Nombre de visites en 2018.
200 millions d’euros. Total des ventes 2018 (avant retours produits), contre 250 millions d’euros les deux exercices précédents.

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