Cryptomonnaies
Les ministres des Finances du G20 préconisent d'évaluer les risques potentiels liés aux monnaies numériques, comme le Libra de Facebook, avant leur lancement.

Les ministres des Finances du G20, réunis à Washington, ont préconisé vendredi 18 octobre d'«évaluer» les risques que posent les monnaies numériques stables telles que le Libra de Facebook et d'y «remédier» avant que celles-ci ne soient lancées. «Bien que nous reconnaissions les avantages potentiels de l'innovation dans le secteur financier, nous sommes d'accord sur le fait que les devises numériques stables (c’est-à-dire adossées à un panier de devises telles que l'euro ou le dollar) (...) présentent une série de risques importants en matière de politique et de réglementation», souligne dans un communiqué la présidence japonaise du G20.

Le G20, réuni en marge des réunions d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, cite en particulier le blanchiment d'argent, le financement illicite ou la fragilisation de la protection des consommateurs et des investisseurs. «De tels risques (...) doivent être évalués et il faut y remédier de manière appropriée avant que de tels projets ne puissent démarrer», a-t-elle ajouté. Une manière de temporiser sur un sujet particulièrement brûlant.

La France affiche ses positions

Le G20 a de plus demandé au FMI d'examiner, les implications macroéconomiques «incluant les problématiques de souveraineté monétaire des États membres en prenant en compte les caractéristiques des pays». Et si le G7 estime pour sa part que la condition sine qua non pour lancer les cryptomonnaies stables, à l'instar du projet Libra de Facebook, est «une base juridique solide», les annonces du G20 sont faites alors que la France, l'Allemagne ou l'Italie veulent interdire le Libra.

«Nous n'accepterons pas qu'une entreprise multinationale privée ait la même puissance, la même puissance monétaire que les États souverains qui sont soumis au contrôle démocratique, car la grande différence entre Facebook et les États, c'est que nous sommes soumis au contrôle démocratique, c'est-à-dire au contrôle du peuple», a expliqué plus tôt le ministre des Finances français Bruno Le Maire.

 

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