Jeux vidéo
L'éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard a publié des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre, mais a enregistré un nouveau recul de son nombre d'utilisateurs mensuels.

Le chiffre d'affaires net, en tenant compte des «revenus différés» (enregistrés mais non encore comptabilisés, mesure spécifique aux jeux vidéos), est ressorti à 1,21 milliard de dollars, là où les analystes tablaient sur 1,16 milliard. Le bénéfice par action s'est lui établi à 38 cents, bien plus que les 23 cents prévus par les analystes.
«Des sorties récentes ont permis une croissance importante de la taille du public pour nos franchises Call of Duty et World of Warcraft», a commenté Bobby Kotick, le patron de l'éditeur. Activision a commercialisé une réédition du célèbre jeu de rôle en ligne «World of Warcraft» en août ainsi que deux nouvelles versions de son jeu de tir à la première personne «Call of Duty» en octobre, l'une pour mobile et tablette et l'autre pour consoles. Selon l'entreprise, la version mobile de «Call of Duty», disponible depuis le 1er octobre, a été téléchargée 100 millions de fois un mois après sa mise en ligne. «En lançant des jeux pour mobiles et à l'utilisation gratuite (free-to-play), basés sur nos franchises, nous pensons pouvoir augmenter la taille de notre public, le taux d'engagement et la monétisation pour les franchises que nous détenons», a ajouté M. Kotick.

Candy Crush
Le nombre d'utilisateurs mensuels actifs d'Activision, qui édite également «Candy Crush», a toutefois baissé pour le troisième trimestre de suite, à 316 millions, contre 327 millions pour la période avril-juin.
Le secteur traditionnel des jeux vidéo est à la peine, sous la pression d'une concurrence accrue, venue notamment de jeux gratuits en ligne comme le carton planétaire Fortnite (Epic Games/Tencent), mais va aussi être bouleversé par l'arrivée de services de jeux en streaming.
À Wall Street, le titre d'Activision reculait de 2,27% vers 00H35 GMT dans les échanges électroniques après la clôture.
L'éditeur américain, qui tire une partie de ses revenus de la Chine, s'est vu accuser en octobre d'avoir banni un joueur professionnel ayant tenu des propos favorables au mouvement pro-démocratie à Hong Kong. L'éditeur avait réagi en assurant que les sanctions contre ce joueur n'avaient rien à voir avec les tensions géopolitiques et ses intérêts économiques en Chine.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.