Le 8 avril, TV5 Monde lance une nouvelle chaîne thématique ouverte à la publicité qui sera un peu à la télévision ce que la «french touch» est à la mode. TV5 Monde Style HD sera diffusée sur les zones Asie-Pacifique et Maghreb-Moyen-Orient, soit un bassin initial de 50 à 60 millions de foyers, autour de «l’art de vive à la française». La chaîne sera d’ailleurs sous-titrée en mandarin, en anglais et en arabe. «Dans l’imaginaire, ce qui est associé à l’idée de la France, c’est la gastronomie, le luxe, le patrimoine, l’histoire, l’œnologie, le design… C’est ce qu’on nous réclame partout. On y ajoutera les montres suisse et le chocolat ou la mode belge», explique Yves Bigot, directeur général de TV5 Monde, selon lequel cette chaîne aura un «potentiel d’attractivité important» auprès des marques.
Autofinancement
Rien à voir avec Stylia, la chaîne du groupe TF1 arrêtée fin 2014: la «Style HD» de TV5 s’adressera au monde entier et a également vocation à être diffusée, avant la fin de l’année, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Hors Epicerie fine, le magazine de Guy Martin diffusée sur TV5 et deux magazines hebdomadaires produit spécialement, Tendances 21 (sur le design, la gastronomie, la mode ou les bijoux) et Hashtag version française, avec Catarina Marx, la plupart des programmes viennent des chaînes partenaires (France Télévisions, RTBF, Radio Canada, TV Québec). On y retrouvera donc Stéphane Bern, Les Monuments préférés des Français ou encore Midi en France. Soit des blocs de programmes toutes les 4 heures en semaine et 6 heures originales le week-end.
Avantage de TV5: grâce à ses accords de partenariat, ses coûts ses limitent aux droits des extraits diffusés, au sous-titrage et aux productions propres, notamment dans l’information. La chaîne généraliste se contente de 2,6 millions d’euros de chiffre d’affaires publicitaires. Yves Bigot, qui escompte arriver avec Style HD à l’autofinancement, cible des populations diverses de Dubai à Hongkong, qui auront sans doute des niveaux de vie très différents: «Il y aura les consommateurs et les rêveurs», résume-t-il.
