Le groupe Bolloré a annoncé jeudi avoir porté sa participation dans le groupe de médias Vivendi à 10,2%, contre
8,15% auparavant, en investissant 632 millions d'euros, selon un communiqué du groupe. Le groupe, qui était déjà le premier actionnaire de Vivendi, a indiqué à l'AFP que «cette décision est en ligne avec la volonté du groupe de se renforcer dans le capital de Vivendi, une volonté qui a été formulée il y a longtemps». Cette montée au capital intervient au lendemain de la cession par le groupe de Vincent Bolloré de 22,5% du capital du publicitaire Havas pour un montant de 601 millions d'euros.
Une assemblée générale le 17 avril
Le groupe Bolloré renforce ainsi sa présence au sein de Vivendi alors qu'un autre actionnaire, le fonds d'investissement P. Schoenfeld Asset Management (PSAM), a annoncé qu'il allait soumettre deux résolutions lors de l'assemblée générale du 17 avril afin d'infléchir la stratégie de Vincent Bolloré dans le sens d'une plus grosse rémunération des actionnaires.
Ce fonds, qui détient environ 1% du capital de Vivendi, propose la distribution de 9 milliards d'euros aux actionnaires, car il juge que le groupe est « nettement sous-valorisé», contre 5,7 milliards proposés par le directoire de Vivendi.
« Tentatives de démantèlement»
Ce dernier a répliqué en qualifiant le montant de « bien calibré» et en dénonçant par ailleurs les « tentatives de démantèlement»menées par PSAM, qui avait réclamé dans un courrier reçu le 22 décembre la vente de sa filiale de
musique enregistrée Universal Music Group. Début mars, Bolloré avait acquis 40,5 millions de titres Vivendi, passant
de 5,15% à 8,15% du groupe de médias. En 2012, il était devenu le 1er actionnaire du groupe, lors de la revente à Canal+ de ses chaînes de télévision D8 et D17, avant que Vincent Bolloré ne prenne la direction du Conseil de surveillance.
Le groupe Bolloré, déjà fortement diversifié, cherche à consolider sa présence dans le secteur des médias et de la communication. Il est également présent dans le transport et la logistique, notamment pétrolière, et le
stockage d'électricité.