«Je passe ou je garde?» Tous les matins, à 7 heures, la nouvelle appli La Matinale, lancée par Le Monde le 11 mai, invite les mobinautes à choisir d’un glissement de doigt (à droite pour garder et à gauche pour passer) les articles qu’ils aimeraient lire parmi la vingtaine qui leur sont proposés. Une première pour le quotidien du soir qui espère avec cette nouvelle offre matinale freemium, spécifiquement conçue pour les smartphones, attirer les jeunes actifs. La moitié du trafic digital du Monde viendrait aujourd'hui du mobile.
«Nous nous sommes inspirés du site de rencontres Tinder pour faire gagner du temps au lecteur en lui permettant de choisir ce qui lui suffit et ce qu’il veut approfondir. Cette application s’inscrit dans le projet Mobile first pour lequel nous avons reçu une aide du fonds Google», explique Isabelle André, directrice des activités numériques du groupe Le Monde.
Exclusivement mobile
Dans son viseur, les 160 000 abonnés numériques du journal (dont près de 90 000 abonnés pur digitaux), qui voient ainsi s'enrichir leur offre d’abonnement. Le Monde espère séduire de nouveaux souscripteurs (1,99 euro par mois au lancement, puis 6,99 euros), essentiellement les jeunes actifs, jusque-là davantage tournés vers l’offre gratuite du Monde.fr. D’où le choix d’une ergonomie originale, ludique, et d’une offre exclusivement mobile.
Au sommaire chaque matin, du lundi au vendredi, les infos importantes de la nuit, des avant-papiers sur ce qui fera l’actualité du jour, mais aussi des articles du quotidien de l’après-midi publiés en avant-première, des listes et même une courte bande dessinée. D’un clic, les lecteurs peuvent aussi s’abonner aux sujets d’actualité qui les intéressent et ainsi recevoir une alerte sur leur mobile dès qu’un nouvel article est publié. «Le suivi d’actualité sera clé dans les mois qui viennent dans nos différentes applications», assure Isabelle André.
Autre enjeu, la déclinaison de La Matinale sur tablette et son prolongement les samedis et dimanches à travers une éventuelle rénovation de l’offre week-end. Ce sera au nouveau directeur de s’y atteler, après le refus de la rédaction de valider la nomination de Jérôme Fenoglio.
