Réseaux sociaux
Le réseau social s’empare à son tour du phénomène en créant des figurines adossées à certains événements qui s'affichent dans des tweets en tapant un hashtag précis.

Lors de l’Eurovision, sommet de la musique kitsch, les internautes pouvaient greffer à leurs tweets des emoticônes sur mesure conçues par Twitter. Magie, en tapant un «hashtag» (mot-clé) spécifique d’un des pays concourant (comme #FRA pour France), un petit drapeau s'affichait, grâce à un petit algorithme maison. Dans le sillage des «stickers» sponsorisés par des marques, Twitter s’est emparé à son tour des émoticônes (emojis en japonais), ces petites figurines qui permettent de traduire un sentiment en une image. L’idée: «Identifier des moments-clés ayant une portée internationale, qui vont nourrir les conversations en ligne, et les timelines d’utilisateurs», explique-t-on chez Twitter France.

Déjà en 2010, lors de la Coupe du monde de foot, Twitter lançait ses premières émoticônes «événementielles», des «hashflags», des drapeaux aux couleurs des pays des twittos-supporters. Mais le média social s’est réellement emparé de la tendance ces dernières semaines. Le 17 mai, lors du lancement de son clip vidéo Bad Blood, la chanteuse Taylor Swift avait elle aussi droit à son emoji, une sorte de pansement avec un trou noir, lié au hashtag #BadBloodMusicVideo.

Pas de monétisation en vue

Autre exemple, le 16 avril dernier, Twitter dévoilait trois emojis customisées pour la convention officielle Star Wars Celebration: en écrivant les hashtags ad hoc, les internautes voyaient s’afficher les têtes du robot C-3PO, d'un Stormtrooper, et de BB8, le nouveau robot présent dans Star Wars VI, The force awakens, prochain opus de la saga intergalactique, prévu en décembre.

Le 12 mai, Twitter accompagnait aussi l’ONG WWF (World Wide Fund for Nature), qui a sorti 16 emojis d’animaux en voie de disparition. Chaque emoji «humanitaire» utilisée permet à l'interaute de faire un don de 0,10 euro.

Mais pour Twitter, pas question de monétiser ce nouveau «média» - pour l’instant. Il monte des collaborations ponctuelles uniquement sur des causes ou des événements. Selon nos informations, il a décliné plusieurs demandes de marques, qui les créent directement.

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