Gratuits
Le groupe de presse belge a annoncé le 27 mai l'ouverture de négociations exclusives avec Schibsted pour reprendre les 49,3% que le groupe norvégien détient dans le gratuit 20 Minutes aux côtés de Sipa-Ouest France.

La restructuration du marché des quotidiens gratuits se poursuit: quelques jours après la décision du groupe TF1 d'arrêter la version papier de Metronews, les groupes Sipa-Ouest France et Rossel ont annoncé le 27 mai un projet de partenariat pour codétenir 20 Minutes.

Concrètement, Rossel est entré en négociations exclusives avec le groupe norvégien Schibsted pour lui racheter les 49,3% du capital qu'il détient aux côtés de Sipa-Ouest France dans 20 Minutes depuis le lancement du gratuit en France en 2002. L'objectif est de parvenir à une vente en octobre 2015.

«C’est un projet qui s’intègre totalement dans la stratégie de notre groupe, visant à gérer et développer des médias leaders d’information qui savent s’appuyer sur les opportunités offertes par les nouvelles plateformes digitales», explique Bernard Marchant, administrateur délégué de Rossel, groupe belge qui détient déjà en France les quotidiens La Voix du Nord, L'Union-L'Ardennais et Le Courrier picard, entre autres. «20 Minutes serait, de plus, parfaitement complémentaire avec nos activités existantes en France», ajoute-t-il.

Retour à l'équilibre

Avec 920 315 exemplaires en mars 2015, selon l'OJD, 20 Minutes est le quotidien gratuit le plus diffusé dans l'Hexagone, devant Direct matin (893 095 ex.) et Metronews (751 908 ex.). Autre force du gratuit, son développement numérique: avec presque 7,8 millions de visiteurs uniques (VU) en mars également, selon Médiamétrie, 20minutes.fr se classe au 4e rang des sites d'actualité les plus consultés, derrière respectivement Linternaute.com (11,5 millions de VU), Le Figaro (10 millions) et Le Monde (9,8 millions).

Au plan financier, 20 Minutes, qui emploie 200 salariés dont près de 100 journalistes, a renoué avec l'équilibre en 2014, générant un résultat d'exploitation de 0,9 million d'euros pour un chiffre d'affaires de 46,5 millions, en baisse de 10% en un an. En 2013, le gratuit avait accusé une perte d'exploitation de 1,6 million d'euros.

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