Le Midem qui s'est achevé à Cannes le 7 juin.
Pour la filière française de la musique, c'est d'abord le moment de parler export et rayonnement. Stromae a chanté au festival de musique de Coachella (Etats-Unis), Zaz a vendu près de 600 000 albums. Tous deux chantent en français. L'export représente 8 milliards d'euros et 240 000 emplois.
Absent au Midem, Apple a dévoilé son service de streaming musical le 8 juin.
Pour la Sacem, qui compte 153 000 membres, c'est une bonne nouvelle. Avec le lancement d'un nouveau service légal, Apple a choisi un modèle payant. Mais c'est l'occasion de poser la question de la valeur de la musique dans le numérique. Les terminaux numériques représentent 13 milliards d'euros en France. Il faut se battre pour des systèmes de rémunération qui créent un véritable partage de valeur. D'où l'intérêt de la rémunération pour copie privée. Mais il y a toujours le problème de l'intermédiaire technique (les moteurs de recherche, les réseaux sociaux) dont l'essentiel de la création de valeur provient de l'utilisation des œuvres des artistes.
L'application mobile française Gossip, qui permet de poster des rumeurs de manière anonyme.
Son lancement traduit une bêtise ou une régression. A quand l'appli «Dénonce tes voisins sans papier»? Comme l'écrivait Alain Souchon dans Foule sentimentale, «On nous inflige des désirs qui nous affligent». Mais son équivalent américain, l'appli Secret, lancée il y a un an, vient de s'arrêter.
Le scandale de la Fifa et son implication sur les sponsors.
On entend moins Gazprom que Coca-Cola sur ce sujet. C'est pourtant bien en Russie qu'a lieu la Coupe du monde de 2018?
La réforme des aides à la presse, qui va être réorientée vers la presse liée à la connaissance, au détriment de la presse de loisirs et divertissement.
L'argent public est rare, le recentrer sur la presse d'opinion et de magazine est important, car les hebdos donnent plus de place à la réflexion et au débat d'idées. Si ce recentrage dégage des ressources, tant mieux. Comme contribuable, j'aimerais que ces financements remplacent le financement de la presse par Google depuis 2013. Si la réforme permet de faire des économies, et de les réinvestir dans la presse, c'est positif. C'est une bonne nouvelle pour l'indépendance de la presse française.
