L’homme d’affaires australo-américain Rupert Murdoch a nommé ses deux fils à des postes clés au sein de l’empire médias qu’il contrôle. James Murdoch, 42 ans, sera nommé directeur général de 21st Century Fox, le pôle qui regroupe les activités dans la télévision et le cinéma. Il était alors co-président non-exécutif. Rupert Murdoch restera toutefois président exécutif du Conseil d'administration. James Murdoch intégrera également le Conseil d'administration de News Corp, qui rassemble les activités presse écrite et édition.
Son frère aîné, Lachlan Murdoch, 43 ans, deviendra président coexécutif de Fox. Il possède déjà ce titre au sein de News Corp. Lachlan, qui avait quitté le groupe en 2005 pour y revenir l’an passé, a, dans le passé, déjà géré le groupe d'édition Harper Collins, les stations de télévision Fox et le quotidien New York Post. Par ailleurs, il contrôle aussi, via sa firme d'investissement Illyria, Nova Entertainment, une entreprise présente dans le secteur des médias et des télécoms en Australie.
77e fortune mondiale
Agé de 84 ans, Rupert Murdoch a au total six enfants nés de trois mariages différents: quatre filles et deux fils. James et Lachlan sont nés de son second lit avec la journaliste Anna Torv. L’empire construit par ce «self-made-man» s'étend aujourd’hui de l'Australie aux Etats-Unis en passant par l'Europe. 77e du classement réalisé par le magazine américain Forbes, Rupert Murdoch possède une fortune estimée à 13,4 milliards de dollars (11,9 milliards d’euros). Il contrôle plus d’une centaine de journaux dans le monde, de nombreuses chaînes de télévision et l'un des grands studios de Hollywood.
Rupert Murdoch avait scindé son empire il y a deux ans. D’un côté la 21st Century Fox, qui rassemble ses activités les plus profitables, dans le cinéma et la télévision (dont le producteur Endemol Shine), un pôle qui en 2014 affichait un bénéfice net de 4,5 milliards de dollars (4 milliards d’euros), pour un chiffre d'affaires de 31,9 milliards (28,3 milliards d’euros). De l’autre côté, News Corp, et les activités de presse et d'édition. Moins rentable: l’an passé le pôle affichait un bénéfice net de 237 millions de dollars (210,5 millions d’euros), pour un chiffre d'affaires de 8,6 milliards de dollars (7,6 milliards d’euros).
