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Dans l'affaire des écoutes des présidents français par les Etats-Unis, Julian Assange appelle Paris «à ne pas laisser sa souveraineté piétinée» tandis que Barack Obama joue l'apaisement.

Le fondateur de Wikileaks Julian Assange a pressé Paris de réagir après les révélations d'espionnage des Etats-Unis visant son allié français, mais le président Barack Obama a joué l'apaisement avec son homologue François Hollande. «La souveraineté de la France ne peut pas être piétinée», a lancé le fondateur du site lanceur d'alertes, sur TF1, estimant que «le moment est venu pour la France» de lancer une enquête parlementaire et des poursuites».   

Auparavant, le président Hollande avait jugé «inadmissible» l'écoute de conversations de trois chefs d'Etat français par les services de renseignement américains. Dans un entretien téléphonique avec François Hollande, le président Obama a réaffirmé «sans ambiguïté» son engagement à «en terminer avec des pratiques du passé [...] inacceptables entre alliés», selon la présidence française.

A Washington, le secrétaire d'Etat John Kerry a réaffirmé que les Etats-Unis «ne ciblaient pas, et ne cibleraient pas, des amis tels que le président Hollande», reprenant mot pour mot la ligne de défense de la Maison Blanche.

«Code de bonne conduite»

Dans son interview à TF1, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a aussi promis de nouvelles informations «plus importantes».

Un peu plus tôt devant la représentation nationale, le Premier ministre Manuel Valls avait réclamé un «code de bonne conduite» déjà exigé par les Européens en 2013 quand les révélations sur l'espionnage américain portaient sur les écoutes des dirigeants allemands, brésiliens ou mexicains, dont le portable de la chancelière Angela Merkel.

Les présidents Barack Obama et François Hollande ont eu un échange téléphonique d'un bon quart d'heure, mercredi 24 juin en début de soirée, au cours duquel le président américain a «réitéré sans ambiguïté, son engagement ferme contre tout espionnage de pays allié», a annoncé l'Elysée.

président américain a "réitéré sans ambiguïté", lors d'un "échange"
téléphonique d'un "bon quart d'heure" à l'initiative du président français,
son "engagement ferme" contre tout espionnage de pays allié, a annoncé
l'Elysée.
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