E-publicité
Si annonceurs et éditeurs ont contribué à la diminution de la fraude grâce à une surveillance accrue, la visibilité des campagnes publicitaires sur internet est également en baisse...

La société technologique spécialisée dans la mesure et l’optimisation de la qualité médias pour la publicité sur internet Integral ad science publie son deuxième rapport européen pour le deuxième trimestre 2015. Un document, basé sur l’analyse de centaines de milliards d’impressions, qui permet de dégager les indices significatifs concernant la visibilité, la fraude, le contexte de diffusion et la qualité du contenu.

L'étude d'Integral ad science se base sur l'indice de mesure de référence nommé Traq Score (True Advertising Quality Score), qui permet de mesurer l'évolution de la qualité média de manière globale, au fil des trimestres. A cet égard, la France voit son Traq Score diminuer, passant de 632 au premier trimestre à 597 au deuxième trimestre. «La France, qui était alors la meilleure élève de l’Europe, se retrouve en dernière position, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne», indique Integral ad Science dans un communiqué.

Deux enseignements principaux sont à retenir: d'un côté, annonceurs et éditeurs ont contribué à la diminution de la fraude grâce à une surveillance accrue. D'un autre côté, et malgré la pression croissante des acheteurs médias, la visibilité est elle aussi en baisse...

La France mauvaise élève

Ainsi, les impressions frauduleuses (dues à des robots) représentent environ un dixième des impressions publicitaires en France (9,9% contre 10,4% au 1er trimestre). La France est donc proportionnellement mieux située dans ce domaine que le Royaume-Uni (12,2%). Surtout, l’Allemagne est le pays européen qui tire son épingle du jeu avec seulement 8,5% d’impressions frauduleuses au deuxième trimestre 2015.

En revanche, donc, la part d'impressions considérées comme visibles a chuté en France, à 43,8% contre 47,8% au premier trimestre... « Une fois encore, la France prend le chemin contraire de ses voisins européens, chez qui la visibilité est à la hausse », déplore Integral ad science.

Brand safety

Au niveau de ce qu'on appelle les «contextes de diffusion problématiques», à savoir le risque de voir sa publicité diffusée sur un site inapproprié, par exemple, elles concernent, en France, seulement 8,6% des impressions (contre 10,6% au 1er trimestre). Un niveau bien inférieur aux autres pays européens. En Allemagne par exemple, le risque est nettement plus élevé, avec un taux de 14,5% des impressions diffusées dans des environnements risqués.

En volume, ce sont les contextes risqués de type pornographie (42,5% contre 41,5% au 1er trimestre) et violence (malgré une baisse de 23,8% contre 39,8% au 1er trimestre) qui sont les plus fréquemment rencontrés. 

«La bonne nouvelle, c'est à la fois qu'il y a clairement beaucoup à gagner à optimiser la qualité média, et que les solutions existent pour mener cette optimisation et récupérer ces budgets perdus», conclut Yann Le Roux, directeur général France d’Integral ad science.

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