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L'Institut national de l'audiovisuel lance un service de vidéo à la demande par abonnement, INA Premium. Pour 2,99 euros par mois, il propose aux internautes un accès illimité aux émissions cultes qui ont marqué ces cinquante dernières années.

C'est avec une légère touche de provocation que l'Institut national de l'audiovisuel (INA) a inauguré sa campagne de publicité, signée Textuel, qui doit lancer mercredi 30 septembre son service de vidéo à la demande par abonnement (ou SVOD, pour «suscribcription video on demand»). «J'aime le culte», affichera cette campagne que l'on retrouvera principalement sur les réseaux sociaux et le web.

Outre le visuel graphique qui sera exploité en presse, des gifs montreront de courtes séquences susceptibles d'être partagées par les internautes, comme ce moment où Maïté a tenté de découper une anguille qui lui échappait, dans La Cuisine des mousquetaires, sur France 3. «Ce n'est pas une campagne nostalgique, explique Elisabeth Laborde, la nouvelle directrice de la communication de l'INA. On est dans l'entousiasme et l'on s'adresse à un public sensible aux sujets vintage, collector

La nouvelle offre, INA Premium, a été dévoilée lundi 28 septembre par Laurent Vallet, PDG de l'INA. Contrairement au site Ina.fr, qui compte 3 millions de visiteurs uniques selon son éditeur et ne donne accès qu'à des extraits, cette offre ne fera pas appel à la publicité mais repose sur un prix modique d'abonnement, de 2,99 euros par mois, visant à rémunérer les ayants droit pour des contenus complets (32 à 35% des recettes leur sont reversés). «Notre valeur ajoutée, c'est la profondeur du catalogue», souligne Stéphane Ramezi, directeur des nouveaux médias à l'INA.

La première offre de SVOD du service public

L'établissement public, qui est le premier à se lancer dans la SVOD - alors que France Télévisions et Radio France cherchent à se développer dans ce domaine - a vocation à rendre disponible l'INA Premium auprès de l'ensemble des fournisseurs d'accès à internet ainsi que des opérateurs de télévision connectée (Chromecast de Google, Apple TV...) ou des distributeurs (Molotov). On y trouvera aussi bien des archives, issues du service public audiovisuel et de TF1, que des documentaires de création, à commencer par ceux qui sont coproduits par l'INA.

Sur 20 000 oeuvres et émissions (vidéo et audio), on comptera ainsi pas moins de 3000 documentaires. L'offre est constituée à 40% de séries, à 10% d'émissions, puis viennent les programmes d'humour, de jeunesse, de musique, de spectacle et de sport. Il sera notamment possible de revoir des matchs de football ou des étapes du Tour de France, après des accords signés auprès des fédérations sportives et les détenteurs de droits concernés.

«Nous n'avons pas d'objectif de profit mais l'ambition du succès», a précisé Laurent Vallet. L'INA ne se fixe pas d'objectif en nombre d'abonnés mais reconnaît qu'il souhaiterait déjà «convaincre» les 30 000 acheteurs qui ont déjà téléchargé un programme l'an dernier sur l'Ina.fr. Ce paiement à l'acte est possible sur l'INA Premium pour une somme comprise entre 0,99 et 3,99 euros.

Des discussions sont par ailleurs engagées avec M6 pour étendre à ce groupe les accords de reprise d'archives, notamment de Paris Première, en échange éventuellement d'une numérisation. Lundi 28 septembre, Laurent Vallet rencontre à ce sujet Nicolas de Tavernost, patron du groupe M6.

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