Cybersécurité
Trois domaines sont ciblés «en priorité»: l'anonymisation des données personnelles, la protection de la vie privée dans les objets connectés et les techniques innovantes en matière de la protection de la vie privée.

La secrétaire d'Etat au numérique Axelle Lemaire a annoncé ce lundi 5 octobre le lancement d'un appel à projets, doté de 10 millions d'euros, afin de soutenir le financement de start-up innovantes en matière de technologies de protection des données personnelles.

 

«Il y a un contexte favorable à l'essor de cette industrie en France et en Europe» ainsi qu'une «grande prise de conscience des utilisateurs, entreprises comme consommateurs finaux, des enjeux de la protection des données», a dit Axelle Lemaire, à l'occasion d'une visite des locaux parisiens de la start-up franco-américaine Dashlane, spécialisée dans la gestion de mots de passe sur internet.

 

Cet appel à projet, qui s'inscrit dans le cadre du Programme d'investissement d'avenir (PIA) piloté par le Commissariat général à l'investissement, vise les projets dont les montants varient entre «500 000 et 2 millions d'euros» et qui peuvent être mis en oeuvre dans «un horizon maximal de 2 ans», a précisé Axelle Lemaire.

 

«La concrétisation d'une demande forte des utilisateurs»

 

Trois domaines sont ciblés «en priorité» par le gouvernement: l'anonymisation des données personnelles, la protection de la vie privée dans les objets connectés et les techniques innovantes en matière de la protection de la vie privée. «La libre disposition des données personnelles (inscrite dans le projet de loi sur le numérique, ndrl) ne veut rien dire si on n'a pas la technologie qui permet de (la) garantir», a souligné la secrétaire d'Etat.

 

Par ailleurs, Axelle Lemaire a annoncé la signature d'une charte, «dans les prochains jours», avec les cinq principaux opérateurs français (Orange, Free, Bouygues Télécom, SFR-Numericable, La Poste) pour sécuriser «par défaut» les échanges de e-mails entre leurs services de messagerie électronique. «C'est une première», a-t-elle affirmé. Elle considère que cette initiative constitue «la concrétisation d'une demande forte de la part des utilisateurs» de s'assurer que leurs messages électroniques ne fassent pas l'objet de «fraude, d'usurpation d'identité ou d'utilisation à des fins publicitaires non-consenties».

 

Concernant le projet de loi sur le numérique, un point a été fait sur la consultation publique, moins de dix jours après son lancement. Près de 30 000 votes ont été effectués sur la plateforme, 3 400 contributions dont près de 1 000 propositions ou modifications d'articles.

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