Audiovisuel

Contrairement aux attentats de janvier, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a annoncé ne pas avoir constaté de manquement majeur dans le traitement médiatique des attentats du 13 novembre et de la période de forte actualité qui a suivi.

Le gendarme de l'audiovisuel a seulement «observé, s'agissant d'une émission d'information, une signalétique jeunesse inadaptée dont il a fait part au diffuseur concerné», indique-t-il dans un communiqué le 25 novembre. En cause, la chaîne M6, qui aurait dû déconseiller aux moins de 12 ans son émission 66 minutes diffusée dimanche 15 novembre en début de soirée et consacrée aux attentats.

«Le Conseil a constaté avec satisfaction qu'il n'avait pas relevé d'autre manquement dans l'exercice de la responsabilité éditoriale des télévisions et des radios», souligne-t-il.

 

Un appel aux rédactions

 

Dès le lendemain des attentats, le CSA avait lancé un appel aux rédactions, les invitant à «ne donner aucune indication susceptible de mettre en cause» le déroulement des enquêtes. Le CSA agissait ainsi de façon préventive pour éviter que des erreurs commises lors des attentats de janvier ne se reproduisent.

Une cellule de veille a également été mise en place pour surveiller le traitement médiatique des évènements, afin de s'assurer qu'il n'empiète pas sur l'enquête et qu'il respecte «la dignité des personnes».

Après les attentats de janvier, le CSA avait adressé à 16 chaînes et radios des mises en demeure, estimant que leur couverture, qui révélait la présence d'otages cachés ou encore les opérations policières en cours, aurait notamment «pu avoir des conséquences dramatiques pour les otages de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes». Des critiques dénoncées par les intéressées comme une forme de «censure».

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