Audiovisuel
La start-up Spideo a développé une solution de recherche et de recommandation, implantée sur des services de vidéo à la demande.

Elle est peu connue, et pourtant déjà présente dans plusieurs services de vidéo à la demande (VOD). Vous l’utilisez peut-être déjà sans le savoir. «Notre solution est utilisée par Canal+ avec Canal Play et son nouveau service Suggest, Bouygues Telecom et sa box Miami, Arte VOD, M-GO aux Etats-Unis, Iflix en Asie…», énumère Thibault D’Orso, cofondateur de la start-up Spideo.

Le moteur de recommandations se base en effet sur les goûts de l’utilisateur pour lui suggérer des films ou séries qui pourraient lui plaire. L'algorithme fonctionne sur divers supports. Parfait pour le téléspectateur adepte du «binge watching» qui a pris l’habitude de regarder des séries aussi bien sur son PC que sa tablette…

Usage historique

Un clone des services de recommandation de Netflix ou Amazon? «Nous nous concentrons sur le contenu et pas sur de simples statistiques. Amazon analyse des millions d’interactions, des big data, pour retrouver des structures de consommation. Nous, pour recommander un film, nous nous intéressons à ce que vous avez regardé, à partir de l’historique de vos usages», précise Thibault D’Orso. La solution s'appuie alors sur toutes les données de consommation du service de VOD. Pour autant, la start-up assure rester dans les clous en matière de data personnelle: «On ne s’appuie que sur les usages individuels, sans faire de “sourcing” massif de ces données. L’utilisateur peut supprimer son historique à tout moment», poursuit-il. Pour se faire connaître, Spideo a lancé au printemps 2013 son service sous forme d’appli mobile, Instant Movie Discovery, disponible en France et en Amérique du Nord.

La jeune pousse a émergé en 2010 en étant incubée à Sciences-Po, avec 500 000 euros, levés au gré de subventions et du fonds L'Ange Basile, proche de Sciences Po. A la tête de Spideo,Thibault D’Orso, un ancien normalien, Paul de Monchy, passé par l’Ecole des Mines, et Gabriel Mandelbaum, auparavant en charge des nouveaux médias à Marathon Media-Zodiac Entertainment. «Nous étions tous trois gros consommateurs de DVD, les vidéoclubs fermaient, tandis que des plateformes de VOD émergeaient sur internet et les box des opérateurs. Comment remplacer la conversation avec le vendeur, ses recommandations par rapport à nos goûts?», poursuit Thibault d’Orso. Avec 20 salariés, la société cherche à grandir hors de la France. Elle a lancé une levée de fonds «de 2 à 4 millions d’euros», qui devrait aboutir d’ici à six mois. Et développe une solution de ciblage publicitaire, destinée aux pré-rolls qui acccompagne les contenus de TV de rattrapage.

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