Streaming
Profiter de la puissance du réseau peer to peer pour réduire les coûts et améliorer la qualité des vidéos en ligne: c’est l’idée innovante de Streamroot, qui vient de lever 2,5 millions de dollars aux Etats-Unis.

Start-up fondée en 2013 par trois étudiants-ingénieurs à l'Ecole centrale Paris, Streamroot est née dans un contexte d’explosion de la consommation de vidéos en ligne (1). Avec deux problématiques pour les plateformes de diffusion: d’un côté, assurer une qualité de service optimale, même en cas de forte affluence (temps de téléchargement, qualité d’image, etc.) et améliorer l’expérience utilisateur. De l’autre, réduire les coût de la bande passante qui incombent au diffuseur. L’idée lumineuse? Le peer-to-peer (en français, pair à pair, réseau informatique où chaque utilisateur est aussi un serveur).

Pas peur du pair à pair

«C’est un terme qui fait peur, souvent associé au téléchargement illégal. En réalité, c’est juste une technologie qui permet de diffuser du contenu sur internet. Au lieu de télécharger des données centralisées depuis un serveur, on utilise les consommateurs qui sont en train de regarder un même contenu pour télécharger des données directement les uns depuis les autres», décrypte Pierre-Louis Théron, PDG et cofondateur de la jeune pousse. De plus, la démarche de Streamroot simplifie, «en toute transparence», le streaming peer-to-peer. Fini le téléchargement de logiciels et autres plug-in supplémentaires, qui demeurait un frein pour l’utilisateur. Plus simple également pour l’éditeur, puisqu’il suffit d'intégrer quelques lignes de codes à sa plateforme pour installer la technologie.

Streamroot vise les grands groupes médias – Canal +, Netflix, TF1, Dailymotion… –, de grosses plateformes qui diffusent des contenus en masse sur internet, notamment en direct. «Nous sommes en bêta test ou en production au sein d’une quarantaine de comptes», révèle Pierre-Louis Théron, sans toutefois communiquer le nom de ses clients pour le moment.
Fort de cette technologie innovante, l'entreprise réalise en décembre dernier un premier tour de table et récolte 2,5 millions de dollars auprès de Partech Ventures, BPI France, deux business angels américains (Walnut Venture Associates et Cherrystone Angel Group) et Jean-David Blanc, le fondateur d’Allociné et de Molotov.tv.
Objectif pour l’année 2016, continuer à investir dans la R&D, travailler sur la compatibilité de la technologie sur tous les appareils (mobile, télévision connectée, box…), poursuivre l’internationalisation en cours et, surtout, lancer la communication et la commercialisation du produit.

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