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Après une levée de fonds et une acquisition, la plateforme de financement participatif spécialisée dans les PME revendique 40% du marché du crowdlending, ces prêts consentis par les internautes.

Vous connaissiez le crowdfunding, technique de financement participatif qui consiste à collecter des fonds pour réaliser ses projets. Voici que le crowdlending, forme de prêt financé par les particuliers en échange de bénéfices futurs, commence à se faire une belle place sur le marché. En tête, la plateforme de prêts aux PME Lendix, fondée fin 2014, avec plus de 40% de parts de marché en France.
Olivier Goy, l'actuel PDG, est également fondateur de la société de gestion 123 Venture. «Pour créer une entreprise comme Lendix, il faut bien connaître le triptyque investisseurs particuliers, PME et réglementation/technologie. C’était la synthèse de mon expérience chez 123 Venture, donc l’envie d’oser a fait le reste!»
Le modèle économique de Lendix est simple. Les entreprises qui empruntent sur la plateforme paient des frais de dossier, mais le service reste gratuit pour les prêteurs. «Nous avons plus de 10 000 clients privés, dont de nombreux institutionnels (assureurs, mutualistes, gérants d’actifs…) qui prêtent régulièrement sur Lendix. Depuis un an et la réalisation du premier prêt à Alain Ducasse Entreprise, nous avons réalisé une centaine de prêts pour un montant cumulé de 22 millions euros», détaille Olivier Goy.

Vers le court terme

L’actualité de Lendix est riche. Le 26 avril, une levée de fonds de 12 millions d’euros a été réalisée, emmenée par Partech Ventures (pour 3 millions d’euros), la Matmut, CNP Assurances et Zen Cap AM. S’y ajoute une participation à hauteur de plus de 20 millions d’euros des actionnaires en tant que prêteurs. Objectifs: soutenir une forte croissance et une volonté d’expansion européenne. «Nous envisageons de partir à la conquête de l’Europe continentale, un grand marché vierge connaissant aussi la fin du monopole bancaire. Nous avons donc décidé de prendre pied en Espagne et en Italie pour commencer», indique le PDG. Le 19 avril, Lendix a racheté son rival Finsquare, «numéro 4 du marché». «Avec cette acquisition, nous faisons grossir notre base de prêteurs privés et nous mettons un pied dans le prêt à court terme (1)»

L’entreprise compte aujourd’hui une trentaine de salariés et compte recruter une vingtaine de personnes avant la fin de l’année.

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