Quotidien
A l’occasion de sa nouvelle formule, le quotidien de la Côte d’Azur a lancé le 6 mai un magazine de fin de semaine, une tendance qui gagne peu à peu la presse régionale. DELPHINE SOULAS-GESSON @DelphineSoulas

Qui a dit que les magazines de week-end étaient l’apanage des quotidiens nationaux, du Figaro aux Echos en passant par Libération à la rentrée prochaine ? Après Sud-Ouest en 2012, c’est au tour du groupe Nice-Matin, en pleine recomposition capitalistique, de doter ses deux journaux d’un supplément magazine de fin de semaine. Lancé le 6 mai en même temps que la nouvelle formule du journal, Nice-Matin/Var-Matin week-end est proposé avec le quotidien du vendredi moyennant 1,50 euro au total, contre 1,20 euro en semaine. Sur 52 pages, le magazine traite notamment de musique, de littérature, de gastronomie, de ballades et de décoration.

« Ce nouveau magazine répond à la fois à la demande des lecteurs et à notre volonté d’aller chercher des recettes supplémentaires en créant une offre enrichie le vendredi. Nice-Matin/Var-Matin week-end est né d’une réflexion éditoriale, il n’a pas été conçu comme un produit publicitaire », explique Denis Carreaux, directeur des rédactions du groupe.

A court terme, la direction de Nice-Matin espère limiter le recul de la diffusion que devrait impliquer l’augmentation du prix de vente (+2 euros par mois pour les abonnés). A terme, l’objectif est d’en faire l’un des moteurs de la diffusion du quotidien (79 735 exemplaires pour Nice-Matin, 56 692  ex. pour Var-Matin en 2015, selon l’ACPM), au même titre que le journal du samedi avec TV magazine et du dimanche avec Version femina, qui représentent les deux meilleurs jours de vente du titre.

« Nous sommes dans un mouvement plus global où le quotidien est en train de devenir un produit premium ; c’est le sens de notre nouvelle formule. Nous travaillons à l’amélioration de la qualité globale du journal ; c’est ça qui nous permettra d’éviter que l’érosion des ventes soit trop forte », estime Denis Carreaux.

Un temps, le groupe discutait avec la direction du Parisien, au même titre que d’autres journaux régionaux, en vue d’une reprise par la PQR du Parisien magazine. La vente du Parisien à LVMH a coupé court aux discussions.

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