Télévision
Les deux chaînes tirent leur épingle du jeu, selon le bilan dressé sur la saison télé écoulée par Publicis Média. M6 profite de son avant-soirée et D8… de Cyril Hanouna. Au rayons des déceptions: Canal+, mais également TF1 malgré le succès de ses fictions françaises.

Sacré Cyril Hanouna. Le bouffon-roi de D8 (rebaptisée C8 en septembre) porte toujours plus l’audience de sa chaîne. Son talk-show quotidien, Touche pas à mon poste, a dynamité la case de l’avant-soirée. Désormais, il tire aussi le début de soirée, d’après Publicis Média qui a comparé les audiences de la saison qui s’achève avec celles de 2014 à 2015.

«D8, dont la part d’audience (PDA) moyenne augmente sensiblement en une saison, de 3,4% à 3,6%, profite d’une forte progression en prime-time sur les cibles commerciales, notamment de 4,9% à 6,3% sur les 25-49 ans, analyse Olivier Archery, consultant audiovisuel chez Publicis Média. Cela s’explique essentiellement par le décalage de Touche pas à mon poste en soirée. L’émission s’achève désormais à 21h10 et impacte la tranche globale de prime-time». Toutefois, D8 ne profite pas de cette locomotive pour ses «vraies» programmes de première partie de soirée, qui affichent des scores en ligne avec sa PDA moyenne, relève l’agence média.

Autre vainqueur de la saison, selon les analyses de l’agence médias, M6. «La PDA de la chaîne remonte légèrement, de 0,1 point à 9,9%, grâce à un “access” en hausse sensible en semaine, observe Olivier Archery. La tranche gagne 1,2 point sur les plus de 4 ans, et surtout 2,7 points sur les 25-49 et 2,1 points sur les Femmes responsables des achats de moins de 50 ans (FRDA<50).»

Les fictions à l'honneur

Publicis Média distribue encore des bons points à France 4, «pour sa progression en journée, +0,5 point», ainsi qu’à HD1 et RMC découverte. «Leurs parts d’audience, 1,5% chacune, rejoignent celles de certaines chaînes “historiques” de la TNT», commente l’expert.

En revanche, le bilan de l’agence médias pointe du doigt la chute de Canal+: «La PDA tombe de 2,6% à 2,1%, à cause d’un “access” qui tombe de 4,6% à 2,6% lié à l’effondrement du Grand Journal», note Olivier Archery. Autre baisse notable, celle de TF1: -0,9 point de PDA à 21,2% en moyenne sur la saison. La Une est surtout victime d’un recul sur l’avant-soirée, dont la PDA, en semaine, sur les FRDA<50 passe de 19,1% à 16,6% en une saison.

Et pourtant, Publicis Média place au tableau d’honneur de la saison qui se boucle le succès des fictions françaises de TF1, dont Une chance de trop, Le Mystère du lac ou Sam. «C’est aussi le cas pour les Meurtres à… sur France 3, ajoute l’expert. La France était le dernier pays européen où la fiction locale était en retrait.» Enfin, Publicis  Média a aussi relevé quelques flops, outre la chute du Grand Journal sur Canal+: The Apprentice et Tout peut arriver sur M6, et surtout la relances ratées de NRJ 12, avec Valérie Damidot et Benjamin Castaldi.

Publicité : TF1 perd des points

Selon les calculs de Vivaki Média, qui s’appuie sur Kantar Média, sur la saison qui s’achève, la part de marché publicitaire de TF1 a reculé de 1,6 point, à 57,8% dans un univers «chaînes historiques» en brut tarif. A ce petit jeu, c’est M6 qui en profite : +1,2 point à 29,8%. France Télévisions gagne 0,4 point à 8,5%, et Canal+ est stable à 3,8%, mais dans un environnement commercial modifié en raison de l’arrêt de l’offre Temporis.

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