Communication

Agnès Saal, qui avait été suspendue de la fonction publique pour deux ans, dont six mois fermes par décret du président de la République, a réintégré le ministère de la Culture et de la Communication. Ex-directrice générale du Centre Georges Pompidou et de la Bibliothèque nationale de France, l'ancienne présidente de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) avait été démise de ses fonctions et exclue temporairement de la fonction publique, en janvier dernier, en raison de frais de taxis de plus 40 000 euros - en faveur notamment de son fils - dont elle avait indument obtenu le remboursement.

Elle revient au secrétariat général du ministère pour assurer le suivi d'un projet de labellisation auprès de l'Afnor sur l'égalité femmes-hommes et la diversité. Si elle ne peut prétendre à son ancien traitement de dirigeante d'établissemennt public, Agnès Saal bénéficiera de la rémunération à laquelle lui donne droit son statut de haut fonctionnaire. 

«Plaider coupable»

Agnès Saal avait été condamnée par la justice à trois mois de prison avec sursis et à une double amende pour avoir facturé à l'INA près de 24 000 euros de frais de taxis personnels en 2014-2015, et également près de 24 000 euros de taxis au Centre Georges-Pompidou, dont elle était directrice générale en 2013-2014.

Elle a aussi été condamnée  en avril dernier, au terme d'une procédure de «plaider coupable», à trois mois de sursis et deux amendes: 4 500 euros pour ses frais de taxi à l'INA et 3 000 euros d'amende pour ceux du Centre Georges-Pompidou.

«La faute, je l'ai commise, avait-elle déclaré au journal Le Monde. Il ne s'agit ni de la nier, ni de la sous-estimer, ni de tenter de me disculper ou de trouver des circonstances atténuantes. Je n'ai pas l'intention de former un recours. J'assume cette faute, je la regrette à un point infini, j'y pense jour et nuit depuis huit mois.»

En janvier dernier, une centaine de personnalités du monde de la culture et de la haute fonction publique avaient adressé une lettre à François Hollande, estimant la sanction trop importante, «en réalité sans aucune proportion aux faits reprochés, eux-mêmes systématiquement majorés dans le rapport servant de base aux poursuites».

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