Annoncée il y a un an et demi, la chaîne olympique sera lancée dès la conclusion des Jeux de Rio, dimanche 21 août. Mais, déjà, les membres du Comité international olympique (CIO) ont eu la primeur des images. Destinée à être accessible dans le monde entier, la chaîne, officiellement baptisée Olympic Channel, sera principalement distribuée via les supports digitaux et les réseaux sociaux. Le CIO a un objectif : reconquérir les jeunes.
L’environnement visuel tranche donc volontairement avec la rigueur des retransmissions des compétitions olympiques. Les images présentées font référence à l’univers des super-héros et l’environnement graphique est construit pour être principalement lu sur des smartphones ou tablettes numérique. «L’Olympic Channel sera disponible en neuf langues, mais l’éditorial sera très graphique afin, justement de passer la barrière du langage,» explique Yiannis Exarchos, le directeur exécutif de la chaîne dotée d’un budget de 446 millions d’euros pour la période 2015 à 2021.
De la publicité
«Le financement est déjà bouclé, cela ne pose pas de problème, précise Timo Lumme, directeur Télévision et Marketing service au CIO. Nous travaillons déjà avec les sponsors olympiques, mais cette chaîne va bénéficier à terme d’une valeur commerciale très conséquente.» La publicité et le parrainage seront gérés par le CIO, en Suisse. La chaîne sera techniquement opérée depuis Madrid, en Espagne.
La chaîne olympique ne diffusera pas les compétitions des Jeux. Elle n’a pas vocation à concurrencer les diffuseurs classiques, qui dépensent plus de 2,2 milliards d’euros pour acquérir les droits. La programmation d’Olympic Channel puisera dans les archives olympiques… et les productions des diffuseurs télés. Dès son lancement, la chaîne disposera de 2 600 contenus, dont 1 700 seront directement produits durant les Jeux de Rio. «Nous nouerons aussi des associations avec le monde du jeu, comme Playstation, et, dans peu de temps, nous proposerons des programmes à 360 degrés», promet Yiannis Exarchos. De la réalité virtuelle pour une chaîne qui, elle, deviendra réelle.
