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Emmanuel Dollé, directeur régional Europe du Sud de Facebook, revient sur les évolutions du fil d’actualité, qui fête ses dix ans, et sur les principales innovations publicitaires du géant de l’internet.

Votre News Feed ou fil d’actualité fête sa décennie. Qu’est-ce qui a changé en dix ans?

Emmanuel Dollé. Le fil d’actualité est un format qui a façonné la manière dont nous communiquons avec nos proches. Ce qui a changé depuis 2006, c’est à la fois la manière dont les informations les plus pertinentes pour chacun sont mises en avant, mais aussi les formats et les outils proposés pour communiquer. Le News Feed de chaque personne est unique et personnalisable en fonction de ses intérêts. Nous l’améliorons en permanence. Parmi ses évolutions marquantes, nous retenons le bouton J’aime, en 2009, les Réactions, cette année, l’essor des vidéos - 8 milliards de vidéos sont vues sur Facebook chaque jour - mais aussi de nouveaux outils immersifs, comme les photos et les vidéos à 360 degrés.

 

Facebook a décidé il y a quelques mois de modifier son algorithme pour privilégier les posts des amis. Est-ce au détriment des médias?

E.D. Nous travaillons en partenariat avec les médias. Les gens se connectent à Facebook pour découvrir des informations, se tenir au courant de ce qui se passe. Les médias ont donc un rôle primordial. Nous réfléchissons en permanence à de nouvelles solutions pour les accompagner au mieux. Nous avons lancé cette année Live et Instant Articles, qui ont été accueillis avec un fort enthousiasme. Pour la monétisation de leurs contenus, nous avons annoncé récemment deux nouveaux formats publicitaires destinés aux éditeurs: les «Ad breaks» permettront d’insérer de la publicité dans les vidéos live et de nouveaux formats publicitaires au sein des Instant Articles leur permettront d’augmenter leurs revenus.

 

Comment votre plateforme peut-elle aider les marques à favoriser l’engagement auprès de communautés?

E.D. En France, 32 millions de personnes se connectent chaque mois sur Facebook, 24 millions tous les jours, dont 20 millions depuis un mobile. Facebook permet aux marques de s’adresser aux bonnes personnes, au bon moment, avec de nouveaux formats créatifs, comme la vidéo 360 degrés ou le canvas, qui permettent de construire un vrai storytelling et d’engager encore mieux clients et prospects.

 

Facebook, c’est aussi Messenger et Whats App, Instagram et Oculus Rift. Est-ce qu’il y a une cohérence entre ces membres de la famille?

E.D. Il y a une vraie complémentarité des usages entre tous ces services, avec une mission qui est de rendre le monde plus ouvert et connecté. Sur Messenger, 1 milliard d’utilisateurs mensuels communiquent avec leurs proches par texte, vidéos, stickers, mais aussi avec les marques qui les intéressent. Instagram compte 500 millions d’utilisateurs par mois et permet de partager des moments forts et de suivre ses passions. Oculus Rift utilise la réalité virtuelle pour faire vivre de nouvelles expériences immersives. Il sera lancé en France le 20 septembre.

 

Comment l’intelligence artificielle peut-elle être mise au service des marques?

E.D. Les chatbots représentent une des premières applications de l’intelligence artificielle au service des marques. Depuis avril, les premiers ont été mis en place sur Messenger en France par Voyages-SNCF et Meetic, mais aussi Cheers, et permettent aux marques d’améliorer considérablement leur réactivité et leur proximité vis-à-vis de leurs clients et prospects. En tout, plus de 11 000 bots ont déjà été créés par quelque 1 500 développeurs utilisant la plateforme Messenger.

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